Les opérateurs ferroviaires européens sont confiants

Les grands opérateurs ferroviaires européens sont globalement confiants dans leur capacité à rester des acteurs dominants à l'avenir, dans le contexte de l'émergence de nouvelles mobilités s'appuyant sur les données numériques.
Selon une étude du cabinet Roland Berger publiée mercredi 10 décembre et menée auprès de responsables de grands groupes publics et privés du transport et des infrastructures ferroviaires (SNCF, RATP, Renfe, Deutsche Bahn...) dans seize pays européens, 50 % d'entre eux "sont confiants dans le fait qu'ils seront du côté des vainqueurs dans les marchés de la nouvelle mobilité". Seuls 20 % estiment que l'économie du partage, actuellement en plein essor, sera "suffisamment importante pour marginaliser les acteurs traditionnels", selon Roland Berger, qui pose la question d'une possible "sous-estimation de la menace" pesant sur un modèle dominant.
Ces acteurs du ferroviaire européen pensent, pour 26 % d'entre eux, que les solutions de mobilité dans cinq ans s'effectueront sous la bannière des grandes sociétés de transport, tandis que 25 % estiment qu'elles seront du ressort de consortiums rassemblant ces sociétés et d'autres comme des entreprises internet, des banques ou des opérateurs de télécommunications.
À une échéance de dix ans, en revanche, des "alliances" combinant différentes solutions de mobilité sont les plus probables pour 52 % des répondants, alors que 21 % pensent qu'un scénario d'émergence de nouveaux acteurs est dans l'ordre des choses. Et sur fond de dérégulation en cours du marché du transport ferroviaire dans l'UE, seuls 20 % prédisent un statu quo à l'horizon 2025.
Pour développer les offres de mobilité innovantes, 39 % des dirigeants du ferroviaire affirment qu'il faut avoir recours à des partenariats avec des sociétés dont c'est la spécialité, tandis que 31 % opteraient pour des innovations de produits et de services menés en interne.
Mais "près de 20 % des responsables ne prévoient pas d'impliquer leur société dans les nouvelles mobilités", selon Roland Berger.
La publication de cette étude intervient alors qu'en France, la SNCF et la RATP ont multiplié les rachats ou partenariats avec des "jeunes pousses" spécialisées dans l'exploitation de données numériques appliquées au transport.
Encore mardi 9 décembre, la SNCF et sa filiale IDVroom, lancée en septembre dernier, ont présenté une plateforme numérique de covoiturage pour tenter de fluidifier les besoins de transport sur le "dernier kilomètre", en particulier à proximité des gares d'Île-de-France.

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