Les opérations des navires câbliers compliquées par le coronavirus

Assurer l'entretien des câbles sous-marins : ces opérations, classiques, sont devenues cruciales à l'heure où les réseaux internet sont sur-sollicités, mais la crise sanitaire du Covid-19 les rend aussi inhabituellement compliquées.
Deux navires d'Orange Marine, filiale de l'opérateur historique dédiée à la pose et à l'entretien des câbles sous-marins, viennent d'ailleurs d'effectuer une relève de leur équipage pour se rendre sur de nouvelles missions, raconte son directeur général, Didier Dillard.
Le "Pierre de Fermat" a appareillé vendredi 3 avril à Brest et fait route depuis vers la mer du Nord pour réparer le câble TAT-14, qui relie les États-Unis au nord de l'Europe, a expliqué Didier Dillard. "Ce câble fait une boucle. Si l'un des brins a un défaut, le trafic (des données) n'est pas perturbé, mais si par malheur la deuxième branche est coupée en même temps, ça peut être très pénalisant pour tous les opérateurs européens (dont Orange) qui l'utilisent", détaille le dirigeant.
Alors que le confinement provoque une sur-sollicitation du réseau internet, notamment liée à la forte consommation des films et séries sur les plateformes américaines de vidéos, la réparation du vieux câble transatlantique, inauguré en 2001, est "très attendue". Une mission de ce genre est classique pour Orange Marine qui exploite sept navires, dont six capables de faire de la maintenance. Mais la crise sanitaire a sérieusement compliqué les préparatifs et entraîné quelques jours de retard lors de l'escale à Brest.

"Double test" pour l'équipage

"Dans les coursives d'un navire, il est impossible de respecter un mètre d'écart entre les marins. Et si une personne est contaminée, il est difficile de faire en sorte qu'elle reste confinée. Il est donc important de s'assurer que le personnel qui embarque n'est pas porteur du virus", explique Didier Dillard. Les quelque 60 membres d'équipage ont donc fait l'objet d'un "double test" (antigène et sérologique), un programme "défini et validé par les équipes médicales d'Orange en accord avec les salariés". "Si cette relève a pu être un succès, c'est qu'il y a eu suffisamment de volontaires pour permettre à un équipage complet de partir", se félicite Didier Dillard.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15