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Le conflit social qui paralyse depuis treize jours le port de La Réunion est jugé "catastrophique" par les patrons réunionnais qui ont prévu un rassemblement jeudi 16 mai devant la préfecture de La Réunion. "Nous sommes excédés, désespérés par cette situation. Nos entreprises sont à bout de souffle", a déclaré le président du Medef-Réunion, Yann de Prince. "Quand le port est bloqué, toute l'économie est bloquée", a-t-il ajouté, soulignant que 3.000 conteneurs sont actuellement bloqués, la plupart ayant été débarqués à l'île Maurice, Madagascar ou en Afrique du Sud. Les conteneurs représentent environ 95 % (en tonnage) des marchandises réceptionnées au Grand Port maritime de la Réunion.
Depuis le 3 mai, l'activité du port Est, par où arrivent les conteneurs, est paralysée par une grève d'une quarantaine de salariés du Groupement d'intérêt économique Sermat (Service assistance maintenance technique) qui empêche les livraisons des conteneurs. Les grévistes, adhérents de la CGT-Réunion, s'opposent au transfert de l'activité d'acconage à une filiale concurrente, ce qui selon eux, entraînera dix-neuf licenciements. La direction évoque une "restructuration incontournable" et la mise en place d'un plan de sauvegarde. Deux rounds de négociations les 13 et 14 mai, sous l'égide de l'inspection du travail, ont échoué. Une nouvelle réunion était prévue jeudi 16 mai.
Les grévistes ont toutefois laissé sortir mercredi 15 mai les conteneurs des denrées périssables, promis la veille. "Parole donnée, parole tenue", a dit le délégué syndical CGTR Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la fédération CGTR Ports et docks. Cette action est jugée insuffisante par un collectif de chefs d'entreprises, de syndicats patronaux et de chambres consulaires qui avait annoncé un rassemblement devant la préfecture de La Réunion jeudi où une motion demandant "la liberté de circulation des marchandises" sera remise au préfet. "Peut-être faut-il déclarer les ports des Dom d'intérêt public", a souhaité le président du Medef.
"Il n'y a pas de blocage du port. Les véhicules peuvent être déchargés, de même que le vrac", a dit le préfet, dans un entretien au "Quotidien de la Réunion", mercredi, indiquant que "pour qu'il y ait service minimum, il faut qu'il y ait service public". "Le port n'est pas la RATP", a-t-il ajouté. "À la veille de la Fête des mères, de nombreux commerçants sont inquiets pour leur commandes. D'autres sont déjà en rupture de stock", s'est inquiété le président de la Chambre de commerce, Ibrahim Patel, qui avait appelé samedi les grévistes et la direction de la Sermat "au sens des responsabilités". Le président du Syndicat des transitaires, Hervé Marodon, a indiqué que le rapatriement des conteneurs débarqués dans les ports de la région coûtera 300 euros/unité.
Depuis le 3 mai, l'activité du port Est, par où arrivent les conteneurs, est paralysée par une grève d'une quarantaine de salariés du Groupement d'intérêt économique Sermat (Service assistance maintenance technique) qui empêche les livraisons des conteneurs. Les grévistes, adhérents de la CGT-Réunion, s'opposent au transfert de l'activité d'acconage à une filiale concurrente, ce qui selon eux, entraînera dix-neuf licenciements. La direction évoque une "restructuration incontournable" et la mise en place d'un plan de sauvegarde. Deux rounds de négociations les 13 et 14 mai, sous l'égide de l'inspection du travail, ont échoué. Une nouvelle réunion était prévue jeudi 16 mai.
Les grévistes ont toutefois laissé sortir mercredi 15 mai les conteneurs des denrées périssables, promis la veille. "Parole donnée, parole tenue", a dit le délégué syndical CGTR Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la fédération CGTR Ports et docks. Cette action est jugée insuffisante par un collectif de chefs d'entreprises, de syndicats patronaux et de chambres consulaires qui avait annoncé un rassemblement devant la préfecture de La Réunion jeudi où une motion demandant "la liberté de circulation des marchandises" sera remise au préfet. "Peut-être faut-il déclarer les ports des Dom d'intérêt public", a souhaité le président du Medef.
"Il n'y a pas de blocage du port. Les véhicules peuvent être déchargés, de même que le vrac", a dit le préfet, dans un entretien au "Quotidien de la Réunion", mercredi, indiquant que "pour qu'il y ait service minimum, il faut qu'il y ait service public". "Le port n'est pas la RATP", a-t-il ajouté. "À la veille de la Fête des mères, de nombreux commerçants sont inquiets pour leur commandes. D'autres sont déjà en rupture de stock", s'est inquiété le président de la Chambre de commerce, Ibrahim Patel, qui avait appelé samedi les grévistes et la direction de la Sermat "au sens des responsabilités". Le président du Syndicat des transitaires, Hervé Marodon, a indiqué que le rapatriement des conteneurs débarqués dans les ports de la région coûtera 300 euros/unité.