Les péages illégaux sur l'Oubangui font grimper le prix des marchandises

Sur le fleuve Oubangui, qui longe le Sud de la Centrafrique, des groupes armés ont installé des postes de "péage", une véritable manne financière pour ces milices qui contrôlent la majeure partie du pays. Depuis fin 2014, des miliciens rattachés aux groupes armés occupent des dizaines de petites paillotes sur la rive du fleuve, taxant pirogues et bateaux chargés de marchandises. À chaque péage, une pirogue doit s'acquitter d'un impôt compris entre 0,76 et 3,81 euros, selon sa taille, en plus de taxes spécifiques sur chaque marchandise : 0,15 euro par sac de manioc, 1,52 euro par sac de poissons. Pour les baleinières, qui peuvent transporter plus de marchandises que les pirogues, la taxe générale comprise entre 15,2 et 60,98 euros en plus des charges spécifiques. Au total, ces bateaux payent plus de 300 euros par poste pour le transport de cargaisons diverses, estime un rapport de l'Ipis daté de décembre et décortiquant l'économie politique des barrières routières en Centrafrique. Le transport du bétail reste le plus onéreux, selon ce même rapport. Aux postes contrôlés par l'UPC, la redevance est de 15 euros par bête, ce qui assure, selon l'Ipis, un revenu de 16.000 euros par semaine à ce groupe. "Ce genre de taxation illégale fait grimper le prix des marchandises", soulignait le rapport de 2016 du panel des experts de l'ONU. En novembre 2015 ou en mars 2016, les transporteurs fluviaux ont suspendu leurs activités pour protester contre ces taxations, affectant les stocks de la capitale.

Transport fluvial

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15