
© Maersk Line
"Nous prévoyons une baisse de 5 % à 10 % du résultat brut d'exploitation (Ebitda) cumulé pour le secteur du transport maritime dans le monde en 2012", a indiqué Marco Vetulli, vice-président de Moody's et auteur d'un rapport publié jeudi 31 mai sur ce secteur.
Selon lui, "l'incertitude en ce qui concerne l'ampleur et la durée de la récession dans la zone euro et le regain de tensions géopolitiques dans le Golfe arabe menacent le secteur d'un repli plus marqué", a-t-il poursuivi.
L'agence de notation précise que les vracs secs et le transport de pétrole brut seront cette année les secteurs qui devraient connaître l'écart le plus important entre offre et demande de transport. Un phénomène de marché qui ne contribuera pas à améliorer les revenus des armateurs présents sur les deux secteurs.
Selon lui, "l'incertitude en ce qui concerne l'ampleur et la durée de la récession dans la zone euro et le regain de tensions géopolitiques dans le Golfe arabe menacent le secteur d'un repli plus marqué", a-t-il poursuivi.
L'agence de notation précise que les vracs secs et le transport de pétrole brut seront cette année les secteurs qui devraient connaître l'écart le plus important entre offre et demande de transport. Un phénomène de marché qui ne contribuera pas à améliorer les revenus des armateurs présents sur les deux secteurs.
"Vracs secs et pétrole brut dans l'ornière"
Quant au transport de produits raffinés, il se montre plus favorable cette année pour les opérateurs depuis que la demande enregistre une croissance supérieure à l'offre de transport. Selon l'étude, les taux d'affrètement devraient remonter jusqu'à la fin de l'année.
Du côté de la ligne régulière, la note de conjoncture de Moody's relève que les tarifs dans le secteur du transport conteneurisé se sont repris depuis le mois de mars dernier, mais l'agence de notation "ne s'attend pas à une forte amélioration des revenus de ce secteur sur l'ensemble de l'année". L'auteur a tout au plus conscience que les dernières hausses tarifaires ont permis il y a trois mois un redécollage des prix qui s'étaient effondrés en 2011 jusqu'au premier trimestre 2012.
Les armateurs japonais plus épargnés que les autres
Le document souligne que les compagnies japonaises devraient être moins affectées par la tendance négative du secteur grâce "à leur envergure, leur diversification et leurs solides relations avec leurs clients" de même que la présence de navires GNL au sein de leurs flottes.
Moody's est convaincu que le secteur du shipping ne trouverait une stabilité qu'à partir du moment où l'écart entre l'offre et la demande de transport commencerait à se réduire dans les douze à dix-huit mois à venir. L'agence de notation estime que, pour se trouver dans une situation d'équilibre de marché, l'écart, dans un sens ou dans l'autre, ne doit pas dépasser 2 %.
Selon l'étude, ces configurations sont peu vraisemblables à l'heure actuelle, étant donné les surcapacités présentes sur les marchés.