
© PORT DE STRASBOURG
Une gestion des ressources humaines commune et transfrontalière à l’échelle des ports de Strasbourg et Kehl ? La question n’était pas vraiment abordée jusqu’à présent. Non par désintérêt, mais le sujet vient logiquement après d’autres dans la liste des priorités des directions des deux établissements. Son pilotage a été délégué à la Maison de l’emploi de Strasbourg et à son partenaire allemand habituel, l’agence pour l’emploi d’Offenbourg, appuyés par l’Université de Strasbourg et la CCI du Bas-Rhin.
"430 entreprises sont recensées dans les deux ports"
Cette organisation a débouché sur une première réunion fin novembre. «Nous avons identifié trois axes de travail : pourvoir aux besoins de recrutement de court terme ; faire connaître les métiers et les entreprises aux quartiers voisins des ports qui n’ont aujourd’hui aucune visibilité sur cette question d’emploi ; anticiper sur le long terme les besoins par la mise en place d’une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences)», expose Vincent Horvat, directeur de la Maison de l’emploi.
Emporter l’adhésion des entreprises n’est pas gagné d’avance : seules vingt-cinq d’entre elles environ ont participé à la réunion, à comparer aux 430 qui sont recensées dans les deux ports.
Une cartographie des métiers
Les partenaires en ont conclu qu’il fallait agir vite et de façon concrète pour susciter l’intérêt. Cinquante-huit recrutements ont été opérés sur les soixante-sept offres d’emploi compilées au préalable, au sein d’une dizaine d’entreprises. Un nouveau point sur les embauches sera effectué le 6 février lors d’une réunion destinée par ailleurs à lancer la phase «découverte» : treize entreprises vont présenter les rendez-vous qu’elles vont proposer à une quinzaine d’associations de quartiers dont les représentants pourront se faire une idée plus précise des opportunités à répercuter aux habitants. Quant à la GPEC, elle vise à dresser une cartographie des métiers à horizon d’un à deux ans, par la rencontre avec les entreprises. «Il s’agira de repérer les métiers en croissance, mais aussi ceux en mutation. Mondia, par exemple, nous a déjà parlé de la formation à l’écoconduite pour baisser les émissions de CO2 et Rubis des évolutions que va engendrer le stockage des carburants de nouvelle génération», indique Vincent Horvat.