
© RFF/Capa/Laurent Rothan (Toma)
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, estime que les pratiques anticoncurrentielles qui ont valu à l'entreprise publique d'être condamnée mardi 18 décembre à 60,9 millions d'euros d'amende sont "révolues", rappelant qu'une vingtaine d'opérateurs sont présents sur le marché du fret ferroviaire. "Nous parlons de ce qui s'est passé en 2006 et 2007 lorsqu'on est passé du monopole à une vingtaine d'entreprises privées et nous, entreprise publique, présentes sur le marché", a déclaré Guillaume Pepy. L'Autorité de la concurrence a infligé à la SNCF une amende de 60,9 millions d'euros pour "diverses pratiques anticoncurrentielles" qui ont entravé l'entrée de nouveaux opérateurs sur le marché du fret ferroviaire. "Ce qui a été jugé c'est que, au tout début, il y avait eu des comportements, des mauvaises habitudes à la SNCF que nous n'avons pas réussi à changer du jour au lendemain", a expliqué Guillaume Pepy. "On n'a pas été exemplaires, on l'a reconnu. Tout a changé puisque l'Autorité de la concurrence considère que ces erreurs ont été commises pendant les premiers mois de l'ouverture à la concurrence. Ces pratiques sont révolues", a insisté le dirigeant. Dans le cadre de l'application des textes européens, la France a ouvert à la concurrence le marché du fret ferroviaire en avril 2006. Depuis, plusieurs opérateurs privés circulent sur le réseau et se partagent environ 30 % du marché.