Les premiers pas vers le "rail cloud"

Pour automatiser et rationaliser les chaînes d’approvisionnement, des normes et langages communs sont souvent des passages obligés. Avec le concours des standards GS1, l’industrie ferroviaire européenne s’engage dans cette voie avec l’objectif d’améliorer la sécurité, l’efficacité et la compétitivité du rail.
Toutes activités ferroviaires confondues, la SNCF s’appuie sur une base d'articles composée de 400.000 pièces détachées et emploie 20.000 personnes dédiées à la maintenance de ses équipements. De leur côté, les chemins de fer suisses (CFF) recensent 320.000 références de pièces détachées, et prévoient près d’un demi-million sous peu. Pour simplifier la traçabilité et l’échange de données autour de ces matériels, industriels et entreprises ferroviaires européens se sont engagés dans la normalisation de leur marquage à partir des standards et langages communs GS1. "Cette démarche a notamment pour objectif d’améliorer l’échange et le suivi des pièces et composants ferroviaires pendant leur cycle de vie entre différentes parties prenantes", précise François Deprey, directeur général de GS1.

Automatiser les processus

Ces travaux ont abouti à la publication de nouvelles normes d’application. Disponibles depuis un an à l’attention de tous les acteurs de la filière impliqués dans les processus de fabrication, maintenance, réparation et révision (MRO) des matériels ferroviaires, elles permettent d’identifier les composants sur la base d’un référentiel commun. Établie par les principaux opérateurs du secteur, "ces normes représentent une étape majeure non seulement pour automatiser les processus MRO mais aussi pour améliorer la sécurité et l’efficacité de l’industrie ferroviaire. Elle pose les premiers jalons d’un ou plusieurs clouds ferroviaires dans lesquels seront stockés toutes les informations et les historiques des équipements ferroviaires", déclare Dominik Halbeisen, responsable Supply chain management au sein des CFF.

Optimiser la compétitivité

La gestion prédictive de la maintenance et la baisse des coûts associés sont deux autres enjeux de la normalisation du marquage des équipements ferroviaires et des échanges de données. Chargé du programme TGV 2020 au sein de la SNCF, Pascal Desaunay appelle l’ensemble de ses fournisseurs à s’engager dans cette démarche sachant que le cahier des charges de l’entreprise ferroviaire nationale est ambitieux.
"Face à une concurrence accrue des cars et du covoiturage, le futur TGV doit être moins cher à l’achat comme pendant ses phases d’exploitation et de maintenance". Par rapport aux générations existantes, l’entretien du futur TGV sera au minimum 30 % moins cher. Ces gains seront obtenus notamment par une rationalisation et une meilleure transparence tout au long de la chaîne d’approvisionnement et du cycle de vie des matériels.
Avec le concours de ses fournisseurs, tel est le résultat en passe d’être obtenu par les CFF. Pour généraliser la démarche, Dominik Halbeisen appelle aussi les entreprises ferroviaires européennes à imposer à leurs fournisseurs les normes ferroviaires définies avec GS1 dans leurs cahiers des charges.

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