
© Port of Zueitina
Les exportations de pétrole en Libye ont chuté de plus de 70 %, en raison de la fermeture des principaux terminaux pétroliers du pays lors de mouvements de protestation. Cette chute des exportations est la plus importante depuis la reprise de l'activité pétrolière après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011. "Des groupes ont fermé des ports de Ras Lanouf, Zueitina, al-Sedra et al-Hariga, provoquant la chute des exportations, à 30 % voire moins", a déclaré le Premier ministre. Selon Ali Zeidan, certains des protestataires, la plupart des policiers et des gardes-frontières, réclament des arriérés de salaires et d'autres le maintien du chef des Gardes des installations pétrolières, démissionnaire. Le ministre de Pétrole, Abdelbari al-Aroussi, a précisé que la "Libye exporte aujourd'hui 330.000 barils par jour seulement contre une moyenne de 1,42 mbj" ces derniers mois. Selon lui, le port de Zawiya et l'unique terminal sont toujours fonctionnels. Mais des "hommes armés ont forcé l'arrêt mardi 30 juillet des exportations aux ports de Sedra et Ras Lanouf (600.000 bj) et les gardes des installations pétrolières ont bloqué la porte d'Alhariga, plus à l'est, où s'exportent 250.000 bj", a-t-il ajouté. Les protestataires ont bloqué aussi le port de Zueitina (100.000 bj). Un oléoduc qui traverse la ville de Nalout et alimente le complexe gazier de Millitah était toujours fermé mercredi 31 juillet par des Amazigh libyens protestant contre leur marginalisation dans la rédaction de la future Constitution.