Les organisations professionnelles du transport routier de fret seront reçues par les équipes de la Première ministre Élisabeth Borne, le 26 janvier. La mise en œuvre d’une nouvelle aide aux véhicules sera l’un des sujets abordés lors de ce rendez-vous.
"Cette aide vise à compenser les prix des carburants qui se maintiennent à des niveaux élevés et fluctuants. Ses modalités et ses montants seraient identiques à celle versée au printemps 2022, en l’étendant au transport de fonds et de voyageurs", a expliqué Alexis Gibergues, à l’occasion de la cérémonie des vœux de l’OTRE, le 18 janvier à Paris.
"Cette aide vise à compenser les prix des carburants qui se maintiennent à des niveaux élevés et fluctuants. Ses modalités et ses montants seraient identiques à celle versée au printemps 2022, en l’étendant au transport de fonds et de voyageurs", a expliqué Alexis Gibergues, à l’occasion de la cérémonie des vœux de l’OTRE, le 18 janvier à Paris.
"Interdire le chargement et le déchargement des véhicules par les conducteurs"
L'an passé, ce soutien financier s’était élevé entre 300 et 1.300 euros par véhicule selon leur tonnage. Deux autres dossiers seront traités avec l’État le 26 janvier prochain, a confié le président de l’OTRE. "La priorité de nos entreprises en 2023 sera d’obtenir une juste rémunération des services qu’elles proposent à leurs clients. Un renforcement de la loi et de la réglementation est nécessaire pour atteindre cet objectif", a-t-il affirmé.
Payer les manutentions
La première modification législative, souhaitée par Alexis Gibergues, concerne l’interdiction de chargement et de déchargement des véhicules par les conducteurs. "La loi devrait prévoir que ces opérations soient rémunérées, comme toutes autres prestations annexes, telles que la gestion des palettes".
Le président de l’OTRE a cité la possibilité de créer "un contrat spécifique, ou une clause dédiée dans les contrats de transport existants, couvrant le chargement et le déchargement des véhicules. Ces dispositions devront prendre en compte les questions de sécurité, le temps d’attente des conducteurs et leurs conditions d’accueil".
L'Organisation a demandé aussi "le renforcement de la « répercussion énergie » en pied de facture". Selon son président, "il faut donner un caractère plus automatique aux indices du Comité national routier (CNR)".
Transition énergétique
Alexis Gibergues a présenté les travaux de la mission sur la décarbonation du transport routier menée avec l’État. Après deux années de concertation, les conclusions de cette démarche sont attendues d’ici l’été.
"Ces travaux ont confirmé que le verdissement des flottes, avec l’électricité et l’hydrogène, prendra plus de temps que prévu. Ils ont souligné que le biogaz et les biodiesels sont pertinents et doivent être soutenus, tout comme le retrofit des véhicules. Ils ont mis en évidence, enfin, que la décarbonation du secteur routier ne se limite pas au seul verdissement des flottes. L’optimisation des flux de transport débouchera sur la diminution de l’empreinte carbone du secteur aussi".
Le report modal est considéré comme une voie à privilégier en parallèle. Dans ce cadre, l’OTRE a signé une convention de partenariat avec Voies navigables de France, le 18 janvier. "Cette convention vise à promouvoir le report modal et à affirmer la complémentarité entre la voie d’eau et la route", a déclaré Alexis Gibergues.
Inquiétudes autour des ZFE
Le président de l’Organisation a achevé son intervention avec le déploiement des Zones à faibles émissions (ZFE). Il a évoqué le lancement du Comité technique sur la logistique urbaine, lors du dernier Comité interministériel de la logistique, le 12 décembre. "Je formule le vœu que ce comité permette d’améliorer la logistique urbaine sur des bases réalistes, pragmatiques et coordonnées avec la mise en œuvre des ZFE", a-t-il conclu.