Les privatisations des aéroports de Nice et Lyon lancées à la rentrée

Bercy a annoncé aux élus locaux et aux chambre de commerce et d'industrie (CCI) le lancement à la rentrée des processus de privatisation des aéroports de Nice et de Lyon, afin de vendre les parts de l’État avant la mi-2016. Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, qui recevait les responsables niçois le 28 juillet, huit jours après leurs homologues lyonnais, leur a présenté des calendriers identiques.
Dans les deux dossiers, une concertation sur le cahier des charges débutera en septembre, puis un appel d'offres sera publié en octobre, en vue d'une cession des parts de l’État au premier semestre 2016.
À Nice comme à Lyon, l’État entend céder la totalité des 60 % qu'il détient dans les sociétés gestionnaires des aéroports. Dans les deux cas, la CCI possède 25 % du capital et les collectivités locales 15 % (Région, Département et Métropole à parts égales). Ces privatisations doivent être autorisées par la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances du ministre de l’Économie, adoptée par le Parlement début juillet et qui doit encore être validée par le Conseil constitutionnel avant d'être promulguée.
Une fois les cahiers des charges arrêtés, une procédure de "dialogue compétitif" devrait être engagée, avec un premier appel d'offres mi-octobre débouchant sur une pré-qualification mi-novembre, puis une seconde phase à partir de décembre devant aboutir à un choix définitif à la fin du premier trimestre 2016, a précisé Jacques Kleynhoff, président du conseil de surveillance d'Aéroports de la Côte d'Azur et vice-président de la CCI Nice-Côte d'Azur.
"L’État associera étroitement les acteurs locaux", sera "très attentif aux intérêts des territoires" et "regardera à la fois le projet social et industriel" des candidats, a assuré Bercy, qui a déjà mené à bien l'ouverture du capital de l'aéroport de Toulouse.
À Lyon, les élus ont "demandé des garanties pour que l'opération ne soit pas seulement financière", a indiqué Jean-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, reçu le 20 juillet. Troisième groupe aéroportuaire français avec 8,4 millions de passagers l'an dernier, Aéroports de Lyon (Lyon-Saint-Exupéry et Lyon-Bron) a déjà plusieurs prétendants selon Jean-Jack Queyranne, dont Aéroports de Paris (ADP), Vinci Airports, la Caisse des dépôts et Genève Aéroport, piste privilégiée des acteurs locaux.
Du côté de Nice, élus et CCI ont demandé à l’État de "garantir l'autonomie de la plateforme azuréenne par rapport aux Aéroports de Paris", a rapporté le maire de Cannes, David Lisnard. Deuxième groupe aéroportuaire de France (11,6 millions de passagers en 2014), Aéroports de la Côte d'Azur (plateformes de Nice, Cannes-Mandelieu et Saint-Tropez) "ne peuvent pas devenir des équipement de seconde zone, de délestage ou de logistique de la capitale avec des dessertes restreintes ou secondaires", a-t-il ajouté.

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