Les relations entre Marseille-Fos et Lyon se réchauffent

Le courant passe de mieux en mieux entre le Grand Port Maritime de Marseille-Fos et la métropole lyonnaise. En témoigne le succès remporté par la réunion d’information de Via Marseille Fos organisée à Lyon le 24 septembre.
"Le port de Marseille est le port de Lyon". Cette affirmation semble être partagée par un nombre croissant d’opérateurs lyonnais si l'on en juge par la mobilisation autour des acteurs portuaires marseillais venus le 24 septembre entre Rhône et Saône informer des nouvelles offres de services, des dossiers sur lesquels travaillent le Grand Port maritime Marseille-Fos (GPMM) et l’association de promotion Via Marseille Fos (VMF).

Une activité porteuse

Les chiffres sont positifs. La bonne dynamique se poursuit pour le port marseillais qui pense atteindre 83 millions de tonnes de trafic en 2018, en progression de 2 millions par rapport à 2017. "La dynamique est deux fois plus forte à Marseille que la tendance européenne, souligne Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire du GPMM qui poursuit la reconquête de parts de marché. En particulier pour les conteneurs, le conventionnel et les vracs solides.
Le report modal, en particulier entre Marseille et Lyon, s'accroît. Le lancement d’une offre quotidienne sur cet axe devrait accélérer le report fluvial.
Bien placé sur les grandes routes continentales, le port de Marseille-Fos bénéficie d’infrastructures "bien dimensionnées". Les investissements prévus dans le ferroviaire d’ici 2020 et pour l’allongement des quais, le doublement de la route départementale entre Fos et l’autoroute devraient favoriser son développement.
Le doublement de surfaces d’entrepôts, l’entrée en service de Distriport 2 en 2019 sont de nature à renforcer son attractivité. Autre outil qui devrait convaincre les chargeurs et donneurs d'ordres de cette alternative aux ports du Nord de l’Europe : la création d’un éco-calculateur avec lequel ils pourront mesurer l'empreinte carbone des différents modes de transport à leur disposition.
"On vient de passer le meilleur été depuis longtemps", se réjouit Jacob Sidenius, directeur général du manutentionnaire Seayard à Fos. Cette embellie se traduit aussi par l'embauche de 200 dockers en quelques mois.

Un report modal accru

Sourcing manager chez Bayer, Violaine Lafond a affirmé la volonté du groupe allemand "d’aller vers le report modal" et de "faire travailler les ports français". "Un peu plus de 25 % de nos flux à l'export et la quasi-totalité de nos flux import passent par Marseille", explique la responsable, qui espère "basculer de plus de plus de trafic sur la voie d’eau", surtout après la mise en place d'un service quotidien entre Marseille et Lyon.
Responsable des achats maritimes chez Solvay, Sophie Storck a également "la volonté d’utiliser le report modal". Quelque 95 % du vrac liquide du groupe chimique emprunte la voie fluviale, preuve que "les matières dangereuses peuvent être chargées (en toute sécurité) sur les barges", souligne-t-elle, d’autant que leur stationnement à Fos est "souple et facile".
Pour sa part, le président de Lyon Terminal s’est félicité de l’accroissement du report modal aussi bien par le fleuve que par le fer. L’installation de nouveaux portiques au terminal 2 du port Édouard-Herriot début avril 2019 devrait faciliter les opérations. Une étude a également été lancée par l’Union des industries chimiques, VNF et CNR sur le transport des produits chimiques sur le fleuve pour mieux cerner les souhaits des utilisateurs. Et Michel Coté de s’interroger : "Peut-être faudra-t-il demain un terminal dédié aux matières dangereuses ?"

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