Lors du SITL Europe fin mars, l’Association française du gaz naturel pour véhicules a remis au ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer un rapport sur le marché du gaz carburant d’ici 2020 et à l’horizon 2030. Élément de réponse possible de la France à la directive européenne dite "AFI" sur le déploiement des carburants alternatifs qui impose à chaque État membre de présenter un plan d’actions d’ici le 18 novembre 2016, ce document estime à 250 le nombre de stations publiques nécessaires sur le territoire national entre 2020 et 2030. Représentant un investissement de 200 millions d’euros, ce réseau correspondrait aux besoins d’un parc de 11.000 poids lourds et de 20.000 utilitaires roulant au gaz. Selon l’AFGNV, il serait financé "en grande partie par les acteurs privés" moyennant, "le maintien de l’écart de fiscalité entre le gaz et le diesel jusqu’en 2025" et un soutien à l’achat de véhicules au gaz pour compenser leur surcoût.
Projet LNG Motion
Sur le terrain, plusieurs initiatives préfigurent ce futur réseau national comme le projet LNG Motion porté par Axègaz et Groupe Charles André (GCA). D’envergure européenne, il prévoit de déployer 42 stations-service publiques de gaz liquéfié (GNL) et compressé (GNC) dans neuf pays européens, ainsi qu’une flotte d’au minimum 200 véhicules.
Projet LNG Motion
Sur le terrain, plusieurs initiatives préfigurent ce futur réseau national comme le projet LNG Motion porté par Axègaz et Groupe Charles André (GCA). D’envergure européenne, il prévoit de déployer 42 stations-service publiques de gaz liquéfié (GNL) et compressé (GNC) dans neuf pays européens, ainsi qu’une flotte d’au minimum 200 véhicules.
"Un réseau de 250 stations publiques d’ici 2020"
Accompagné d'une étude sur les enjeux logistiques associés, ce projet représente un investissement de plus de 60 millions d'euros éligible à des aides publiques jusqu’à 50 % via le programme européen Connecting Europe Facility (CEF). Sans attendre cet éventuel soutien, son premier site a été inauguré sur le CRT de Lille-Lesquin le 30 mai. Distribuant du GNL, il propose également par le biais de certificats garantis d’origine du bioGNL. D’ici fin 2016, d’autres stations sont annoncées par Axègaz à Sainte-Geneviève-des-Bois, Dijon, Corbas et Orange.
Initiatives publiques-privées
À Saint-Pierre-en-Faucigny, c’est GNVert qui a inauguré sa nouvelle station GNC/bioGNC le 3 juin dans le cadre du Plan de protection de l’atmosphère de la Vallée de l’Arve à l’origine du projet Équilibre. Associant la filiale du groupe Engie à l’État, l’Ademe, GRDF, la FNTR 74 et la Communauté de communes du Pays rochois, ce projet s’est matérialisé par la mise en place d’un dispositif de soutien à l’acquisition de poids lourds GNC à hauteur de 50 % de leur surcoût. Cette démarche est en cours de réplication à Montélimar, Saint-Étienne, Chambéry, Lyon et Annecy.
En région parisienne, le port de Bonneuil-sur Marne accueillera de son côté une station GNV/bioGNV en septembre, exploitée par Endesa filiale du groupe Énel. Elle concrétise une convention signée fin 2014 entre le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France (Sigeif), la Ville de Paris, la région francilienne, La Poste et GRDF. Son but : créer un réseau de distribution de gaz carburant et biogaz en Île-de-France. Dix stations sont ainsi prévues avec pour financeurs de départ, le Sigeif et la Région à hauteur de 2 millions d'euros. Pour financer les autres stations, un protocole a été conclu le 8 janvier 2016 entre le syndicat et la Caisse des dépôts en vue de créer un outil d’investissement sous la forme d’une société d’économie mixte. En parallèle, le Sigeif a signé un partenariat le 13 avril avec le Syndicat intercommunal pour le recyclage et l’énergie par les déchets et ordures ménagères (Siredom) et GRDF pour la production de biogaz et son injection dans le réseau public de gaz.