Les richesses du sous-sol marin, une opportunité pour la France

Métaux rares, hydrocarbures : les sols et sous-sols marins recèlent des richesses vitales pour les industries de pointe, que la France ne doit pas laisser lui échapper, met en garde le CESE dans un rapport publié mercredi 9 octobre.
La France peut faire valoir ses prétentions sur près de 2 millions de km2 supplémentaires de plateau continental, au regard de la convention de l'ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982). Ces espaces se situent essentiellement dans les prolongements des territoires français d'outre-mer. "Dans un contexte de crise économique mondiale, quel pays côtier ne saisirait pas l'opportunité d'accéder à des droits sur des ressources naturelles ?", demande Gérard Grignon, rapporteur de l'avis, présenté mercredi au nom de la délégation à l'Outre-Mer du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a été adopté à l'unanimité en séance plénière. La France "serait bien négligente et imprévoyante de ne pas profiter de cette aubaine d'étendre sa souveraineté sur des sous-sols qui peuvent receler des hydrocarbures comme en Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon ou en Nouvelle-Calédonie", a expliqué Gérard Grignon.
Concernant les terres rares, notamment des métaux indispensables aux nouvelles technologies, "le rôle monopolistique de la Chine, qui assure 80 % de la production, inquiète", souligne Gérard Grignon. "Or la chimie, l'automobile, l'aéronautique et la pharmacie ne peuvent pas se passer de terres rares et métaux mineurs", a-t-il souligné, rappelant que ces "quatre grands secteurs de l'industrie française représentaient 25 % de la valeur ajoutée de l'industrie française en 2010 et pèseront pour 33 % d'ici 2030". La Polynésie française, dont l'extension du plateau continental représenterait à lui seul près de 1 million de km2, dispose de terres rares, tandis que les fonds marins de Wallis-et-Futuna sont très riches en encroûtements cobaltifères.

Frictions diplomatiques

"Il faut une prise de conscience de ce que cela peut rapporter à la France", a déclaré Gérard Grignon, rappelant que grâce à ses outre-mer, la France est la deuxième puissance maritime derrière les États-unis, avec 11 millions de km2 sur tous les océans. "L'accès à ces richesses potentielles constitue un atout considérable pour notre pays s'il contribue à un nouveau modèle de développement durable, en particulier au profit des collectivités ultramarines et de leurs populations", très touchées par le chômage et qui auraient là des opportunités de formation et d'emploi, plaide l'ancien député de Saint-Pierre et Miquelon.

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