Les routiers disposent d'un "nouveau sursis"

Les organisations professionnelles françaises de transport routier n'ont pas été très surprises par le report de l'entrée en vigueur de l'Écotaxe annoncé jeudi 5 septembre par le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, et par le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve (voir en première page). Mis à part l'OTRE, elles ont accueilli ce délai comme un nouveau sursis permettant de se préparer à ce dispostif.
Pour la FNTR, qui rappelle qu'elle avait plaidé pour un report de la taxe, "les vérifications effectuées cet été par l’État ont révélé des dysfonctionnements persistants qui doivent impérativement être corrigés avant (sa) mise en service".
Pour l’OTRE, "ce report était inéluctable depuis plusieurs semaines, il ne règle rien des dysfonctionnements et problèmes techniques rencontrés par les transporteurs". L’organisation routière demande que "le délégataire Écomouv’ fasse preuve du bon fonctionnement du système et amène les garanties nécessaires aux transporteurs redevables". Et d'insister : "Faute de quoi, la taxe ne pourra pas entrer en application".
Certaine que le délégataire ne pourra apporter ces garanties, l’OTRE va demander au ministre "la remise à plat du dossier taxe poids lourds en envisageant la dénonciation du contrat liant l’État à Écomouv’". L'organisation réitère son appel aux transporteurs de "ne pas enregistrer leurs véhicules tant que les garanties d’un fonctionnement fiable et viable n’auront pas été apportées".
Quant à l'Unostra, elle juge que "les transporteurs bénéficient de trois mois supplémentaires pour s’enregistrer, équiper leurs véhicules et former leurs salariés". Elle estime que ce délai va servir à poursuivre "la démarche pédagogique qu’ils ont entreprise consistant à expliquer à leur clients ignorants en quoi consiste ce nouveau dispositif". Ses dirigeants expliquent que la question la plus sensible étant bien entendu "le principe de majoration obligatoire auquel ils ne pourront se soustraire sous peine de sanctions financières". Le président Roland Bacou juge que "le paiement de la majoration de la taxe poids lourd aux transporteurs ne saura être une réalité sans une volonté politique forte de contrôles ciblés, réguliers chez les donneurs d’ordre et les commissionnaires de transport qui n’auront de cesse de "négocier" cette majoration".
Enfin, à l'Union TLF, Pascal Vandalle, directeur délégué au pôle terrestre de l'organisation professionnelle, est convaincu que "le 1er janvier n'est pas la meilleure date car elle correspond à une période de renégociation des contrats et des tarifs". Selon lui, la nouvelle échéance (qu'il souhaite voir "arriver en décalé sur 2014") ne doit pas être "une date butoir mais une date prévisionnelle". L'Union TLF a demandé au ministre délégué aux Transports "la création d'un comité de suivi et la mise en place de quatre phases expérimentales laissant la latitude à une profession composée essentiellement de PME, voire d'artisans, de se préparer" à l'entrée en vigueur du dispositif. Malgré le report annoncé au 1er janvier 2014, Pascal Vandalle appelle les adhérents de l'association professionnelle à "se déclarer rapidement auprès de sociétés habilitées de télépéages (SHT)".

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