Les routiers maintiennent la pression avant les négociations

Poids lourds bloqués, périphériques saturés et zones industrielles interdites d'accès : la grève des routiers a pris de l'ampleur, selon les syndicats, qui continuent de faire pression sur le patronat, à la veille de nouvelles négociations. "Le patronat a voulu voir, comme au poker. Là je pense que ça va lui coûter cher", s'est réjoui lundi 19 janvier le patron de la CGT Transports, Jérôme Vérité, jugeant "impressionnante" la mobilisation. Selon lui, le mouvement ne cesse de "prendre de l'ampleur", notamment dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où les grévistes "sont en train de multiplier les points de blocage". Lundi en début d'après-midi, c'est l'Ouest du pays qui menait la fronde, avec des perturbations importantes à Bordeaux, Nantes, Rennes et surtout Caen, le "record" avec près de "600 camions" bloqués, selon Jérôme Vérité. "Depuis 2013, il n'y a pas eu d'augmentation conventionnelle, on tiendra le coup quoi qu'il arrive!", a prévenu Jean-Louis Delaunay (CGT), qui participait à l'opération escargot. Routier lui-même depuis trente ans, le syndicaliste a indiqué qu'il gagnait aujourd'hui "1.741 euros net, ancienneté comprise et c'est 2 % au-dessus de la convention...".
Le mouvement de grogne a été lancé par une intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC en décembre, après une dernière séance de négociation annuelle obligatoire (NAO) jugée infructueuse.
Syndicats et organisations patronales se retrouvent mardi 20 janvier à Paris pour relancer les discussions. Sans grand espoir d'aboutir à un compromis. Les négociations "s'annoncent très tendues", a indiqué Patrice Clos, le responsable de FO Transports, qui réclame une revalorisation salariale de 5 % pour tous les salariés. Le patronat devrait présenter mardi une "proposition améliorée" de "1 % à 2 % de hausse selon les coefficients", a expliqué Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR).
L'OTRE, qui représente les TPE et PME, met en avant les propositions déjà faites en décembre: "revalorisation de 1,9 % sur les salaires de bas de grille, de 1,3 % sur tous les autres coefficients, de 2 % sur les frais de déplacement". Mais les grévistes ont annoncé la couleur: ils poursuivront leur grève "au moins jusqu'à mardi".
Jérémy Talbot

Transport routier

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