
30.000 sociétés de transport routier polonaises sont menacées © Renault Trucks
Les routiers polonais ont manifesté mercredi 4 mars contre les salaires minimum allemands et français. "Protégeons les emplois dans nos sociétés !", ont écrit les manifestants sur leurs banderoles, ainsi que "MiLog pour les Allemands, jamais pour l'Europe" - une référence au sigle de la loi allemande (Mindestlohngesetz ou MiLoG) sur le salaire minimum en vigueur dans ce pays.
L'Allemagne a introduit au 1er janvier l'application de son salaire minimum aux routiers étrangers, essentiellement d'Europe de l'Est, mais, sous pression notamment du gouvernement polonais, Berlin a suspendu son application aux routiers en transit. Elle s'applique toutefois aux transports bilatéraux et au cabotage (transport à l'intérieur d'un pays membre par un transporteur européen établi dans un autre pays). En France, une loi similaire est actuellement étudiée par les parlementaires. Les transporteurs polonais en territoire allemand sont tenus de rémunérer leurs chauffeurs au minimum 8,50 euros de l'heure. La France propose un minimum horaire de 9,61 euros.
L'application de ces dispositifs "viole notre sentiment de souveraineté", ont écrit les manifestants dans une pétition adressée à la chancelière allemande, Angela Merkel, et au président français, François Hollande, remise aux ambassadeurs de ces pays à Varsovie. "Les routiers polonais sont leaders en Europe des transports longue distance, entre les pays de l'ancienne UE et la Russie", a expliqué le porte-parole de la fédération des routiers polonais OZPTD, Anna Wrona. "Les transporteurs occidentaux font sous-traiter aux routiers polonais les transports vers la Russie et le Kazakhstan, ces derniers connaissant mieux ces directions difficiles", a-t-elle ajouté.
Quelque 30.000 sociétés qui disposent au total de 170.000 véhicules sont menacées par les nouvelles dispositions, selon les données de la fédération.
L'Allemagne a introduit au 1er janvier l'application de son salaire minimum aux routiers étrangers, essentiellement d'Europe de l'Est, mais, sous pression notamment du gouvernement polonais, Berlin a suspendu son application aux routiers en transit. Elle s'applique toutefois aux transports bilatéraux et au cabotage (transport à l'intérieur d'un pays membre par un transporteur européen établi dans un autre pays). En France, une loi similaire est actuellement étudiée par les parlementaires. Les transporteurs polonais en territoire allemand sont tenus de rémunérer leurs chauffeurs au minimum 8,50 euros de l'heure. La France propose un minimum horaire de 9,61 euros.
L'application de ces dispositifs "viole notre sentiment de souveraineté", ont écrit les manifestants dans une pétition adressée à la chancelière allemande, Angela Merkel, et au président français, François Hollande, remise aux ambassadeurs de ces pays à Varsovie. "Les routiers polonais sont leaders en Europe des transports longue distance, entre les pays de l'ancienne UE et la Russie", a expliqué le porte-parole de la fédération des routiers polonais OZPTD, Anna Wrona. "Les transporteurs occidentaux font sous-traiter aux routiers polonais les transports vers la Russie et le Kazakhstan, ces derniers connaissant mieux ces directions difficiles", a-t-elle ajouté.
Quelque 30.000 sociétés qui disposent au total de 170.000 véhicules sont menacées par les nouvelles dispositions, selon les données de la fédération.