Les routiers satisfaits du report de la libéralisation du cabotage européen

Siim Kallas a enterré, le 14 mai, l'idée d'une libéralisation du cabotage européen pour 2014. Deux fédérations professionnelles de transport routier ont réagi à cette annonce.
Le commissaire européen chargé des Transports a déclaré sur son compte twitter que sa priorité pour la cabotage dans les prochains mois serait "une meilleure application et une simplification des règles pour prévenir les abus". Le jour même, le porte-parole de la DG Transport de la Commission, Helen Kearns, a admis que les règles du cabotage "nécessitent d'être élaborées correctement et en concertation avec toutes les parties prenantes. Ce processus est complexe et prend du temps, il sera donc difficile de régler la question dans le temps du mandat de cette Commission". Cette dernière doit être renouvelée à l'automne 2014. Bruxelles explique qu'elle se concentrera, à court terme, sur l'amélioration des règles, vu leurs possibles conséquences économiques et sociales.
Dans la foulée, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) s'est félicitée de cette double annonce, estimant que "(ses) efforts ont payé". La FNTR avait pesé à Paris et à Bruxelles afin de "bloquer la volonté du commissaire européen de libéraliser à tout prix le cabotage en 2014". Pour le syndicat patronal, "en pleine période de crise économique, et en l'absence d'harmonisation sociale européenne, la libéralisation du cabotage en 2014 était une pure folie. Elle aurait coûté à la France, comme à d'autres pays européens, des milliers d'emplois. L'annonce du commissaire européen est donc une bonne nouvelle pour le transport routier français". L'organisation demande à présent au gouvernement français de "profiter de ce sursis pour s'attaquer enfin aux problèmes de compétitivité qui handicapent le transport routier français dans une Europe plus libéralisée qu'harmonisée".
L'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra) a salué "une bonne nouvelle pour tous les transporteurs". Mais elle estime que "le problème de fond du transport routier en Europe demeure entier : celui de la concurrence déloyale". La fédération se plaint de la réglementation actuelle en matière de cabotage (trois opérations dans un délai de sept jours) qui, selon elle, "ne réduit absolument pas les distorsions de concurrence observées". Elle place comme priorité de "s'attaquer aux questions des normes de travail, au non-respect des obligations et de tendre vers une harmonisation des pratiques de contrôle". L'Unostra souligne, que "selon Eurostat, le coût du travail à l’intérieur de l’Europe oscille toujours de 1 à 13".

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