
Daallo Airlines opère essentiellement dans la corne de l'Afrique et dans des pays du Golfe © Air Team
Les insurgés islamistes shebab ont revendiqué samedi 13 février l'attentat du 2 février contre un avion de ligne de la compagnie Daallo Airlines, dont le bilan - un mort et deux blessés - aurait pu être bien plus lourd si l'engin explosif n'avait pas explosé juste après le décollage. C'est la première fois que les shebab somaliens, affiliés à Al-Qaïda, revendiquent un attentat contre un avion de ligne, une opération qui, même si elle a partiellement échoué, a démontré leur capacité à déjouer les mesures de sécurité pourtant importantes mises en place à l'aéroport international de Mogadiscio. "Agissant sur des renseignements précis et après une longue surveillance, le mouvement des moudjahidine shebab a conduit cette opération aéroportée comme un prix à payer pour les crimes commis par la coalition des croisés et leurs agences de renseignement contre les musulmans de Somalie", ont précisé les shebab. Le 2 février, un engin explosif placé à bord d'un A321 de Daallo Airlines, avec 74 passagers à bord, avait explosé 15 minutes après le décollage de Mogadiscio, provoquant un trou d'un mètre de diamètre dans le fuselage. Le pilote serbe de l'appareil était parvenu à faire demi-tour et à poser l'avion sur le tarmac de l'aéroport de Mogadiscio, le système de navigation n'ayant pas été endommagé par l'explosion survenue sur le côté droit de l'appareil, juste au-dessus de l'aile et d'un des réacteurs.