Les syndicats d'Air France veulent rencontrer le gouvernement

Dans une lettre commune publiée lundi, quatorze syndicats de la compagnie aérienne Air France demandent à être reçus par le gouvernement. Leur volonté affichée : préserver les emplois "à court et long terme".
Cette lettre ouverte, adressée au ministre de l'Économie et au secrétaire d'État aux Transports, est signée par FO, premier syndicat de la compagnie, et aussi par l'Unsa Aérien, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, Sud-Aérien, par les syndicats d'hôtesses et stewards (SNGAF, UNPNC, SNPNC, Unac et Unsa-PNC) et par les syndicats de pilotes Spaf et Alter. Cependant, le SNPL, syndicat de pilotes majoritaire chez Air France, n'en est pas signataire.
"Nous voulons vous faire part de nos inquiétudes concernant les conséquences de la crise sanitaire que vient de traverser notre pays", écrivent ces organisations syndicales. Elles souhaitent aussi "partager les solutions qui nous semblent les plus pertinentes pour préserver notre outil industriel et ses emplois à court et long terme".
Le secteur du transport aérien a été particulièrement malmené par l'épidémie de Covid-19. L'État a décidé de lui apporter son soutien financier et a accordé à Air France 7 md EUR, dont 4 md EUR de prêts bancaires garantis à 90 % par l'État et 3 md EUR de prêt direct. En contrepartie de ces aides, le gouvernement a demandé au groupe d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental et d'entamer une réflexion sur son réseau en France.
La direction d'Air France dévoilera le 3 juillet ses orientations stratégiques et leurs conséquences sur l'emploi lors d'un Comité social et économique central extraordinaire. Les syndicats s'attendent à la suppression de plusieurs milliers d'emplois au sein de la compagnie et de sa filiale régionale Hop!.
Évoquant les aides octroyées par l'État, les syndicats souhaitent, dans leur courrier, que le prêt "puisse être au service de la stabilité de notre structure financière et non à son détriment par des contreparties bien trop contraignantes" et conduisant à "une destruction massive d'emplois".
Ils rappellent aussi que, depuis la crise financière de 2008, le groupe Air France a déjà supprimé "environ 15.000 postes". Ils déplorent que "l'activité du secteur aérien, et ses emplois, se soient trouvés cannibalisés par des compagnies utilisant le dumping fiscal et social quand elles ne jouissent pas directement de subventions".

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