
© Musée de l’imprimerie
Vous n’avez plus que quelques semaines, jusqu’au 1er septembre, pour découvrir l’intéressante exposition consacrée aux "Transatlantiques" au musée de l’imprimerie, en plein centre de Lyon. Le sous-titre de l’exposition, "Transatlantiques, l’épopée graphique des paquebots de légende", donne la raison de la tenue en ce lieu de cette manifestation orchestrée avec le soutien de l’association French Lines.
Le secteur des transports est depuis longtemps un gros producteur d’imprimés en raison de l’étendue et de la diversité des activités qu’il englobe au carrefour de l’industrie lourde (la construction navale), des transports et communications (services postaux et passagers) et du commerce (marketing des services). L’exposition commence donc par la présentation de nombreux documents administratifs, douaniers, d’assurances, de transferts d’actions et d’obligations… Une "paperasserie" riche, complétée ensuite, de façon plus légère, par des affiches, des brochures, des publicités, des étiquettes, menus, invitations, programmes qui illustrent la vie à bord de ces géants des mers.
"Pendant plus d’un siècle, dans le cadre de son activité, la Compagnie générale transatlantique a mis à contribution l’ensemble des techniques graphiques au service de la circulation de l’information. Elle a fait imprimer ses documents dans ses propres imprimeries, à terre ou à bord des paquebots", écrit Alan Marshall, directeur du musée, dans le catalogue de l’exposition coécrit avec Clémence Ducroix, secrétaire générale de l’association French Lines.
Au fil de l’exposition, on suit les péripéties des frères Péreire, Émile et Isaac, très impliqués dans les services d’échanges postaux et confrontés à la concurrence des Anglais avec la Peninsula Steam Navigation Co (future Peninsula & Oriental Company – P&O), de la British and North American Royal Mail Steam Packet Co (la Cunard Line), des compagnies allemandes que sont la Hamburg-Amerikanische-Packetfahrt-Aktien-Gesellschaft (Hapag) et la Norddeutscher Lloyd.
Il est question de nombreux bateaux aux fortunes diverses mais le "France", celui mis en service en 1912, long de 217 mètres, qui traversait l’Atlantique en 140 heures en consommant 2.400 tonnes de charbon, l’"Île de France" lancé en 1927, le "Normandie" et le "France" lancé en 1960, condamné en 1974, racheté en 1979 par la Norwegian Caribean Lines, inoubliable et splendide paquebot, occupent une large partie de l’exposition.