Les transitaires dénoncent le manque de concurrence dans la ligne régulière

Le Comité de liaison européen des commissionnaires et auxiliaires de transport appelle les autorités de la concurrence à garantir à tous les transitaires un libre accès au marché du transport maritime conteneurisé. Selon lui, les acquisitions de sociétés de logistique et de commission de transport par des armateurs de ligne régulière modifient le fonctionnement de ce secteur.
Au cours des derniers mois, plusieurs armements conteneurisés ont procédé à des rachats de grande ampleur sur le marché de la logistique contractuelle et de la commission de transport. En témoignent les acquisitions de LF Logistics par le groupe AP Møller-Maersk et d’Ingram Micro Commerce & Lifecycle Services (CLS) par CMA CGM.

Dans le même temps, le Clecat rapporte – en citant Maersk et Hamburg Süd –, que plusieurs compagnies ont décidé de "cesser de fournir des « contrats à compte nommé (NAC) » à certains transitaires et NVOCC". Ces contrats sont établis sur la base d’une réservation de capacité à bord des navires à un taux de fret sur une durée donnée.

Pour le Clecat, cette décision "vise à augmenter les relations commerciales directes entre armements et chargeurs via la fourniture de services logistiques globaux et intégrés". Elle aurait aussi pour conséquence de "limiter l’accès des transitaires au seul marché spot" du transport maritime conteneurisé. "Nous sommes en train de vérifier si cette initiative discriminatoire est conforme au droit de la concurrence de l’Union européenne", affirme Nicolette van der Jagt, directrice générale de la fédération.

Appel aux autorités de la concurrence

Selon le Clecat, cette situation confirme "les distorsions de concurrence entre les transporteurs maritimes et les transitaires créées notamment par le règlement d’exemption par catégorie des consortia".

Ce règlement "permet aux transporteurs qui sont membres d'un Vessel Sharing Agreement (accord de partage de navires) d’échanger un large éventail d’informations, parmi lesquelles des données commerciales sensibles", estime Nicolette van der Jagt. Pour elle, le contenu de ce règlement devrait être réexaminé en tenant compte de l’évolution de l’offre, des taux de fret et de la fiabilité des services maritimes au cours des deux dernières années.

 "Aujourd’hui, un transitaire ou un NVOCC n’a guère le choix pour ses services maritimes car trois alliances contrôlent les principales voies commerciales dans un marché oligopolistique, déplore Nicolette Van Der Jagt. À l’heure où les compagnies maritimes tentent de devenir des intégrateurs logistiques, nous mettons en garde sur les conséquences d’un marché où quelques acteurs géreraient des chaînes d’approvisionnement complètes", explique celle qui appelle l’Union européenne à se saisir d’urgence de ce dossier.
 

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