Les transitaires havrais veulent renforcer les partenariats stratégiques

Pour le syndicat des transitaires havrais (STH), les collaborations sur l’axe Seine, notamment dans le numérique, sont l’élément-clé d’une meilleure compétitivité.
C’est un rituel. L’assemblée générale du Syndicat des transitaires et commissionnaires en douane du Havre et de la région (STH) est l’occasion de rappeler le poids du groupement professionnel sur la place havraise. Loin de se cantonner au rôle d’effectuer certaines opérations liées au transport maritime, les transitaires ont "un rôle beaucoup plus vaste", a insisté en juin son président depuis trente ans Jean-Louis Le Yondre : il s’étend "depuis l’affrètement des navires à temps à l’affrètement au voyage et à la gestion de milliers d’agences ou d’agents dans le monde permettant de drainer et de traiter toutes les opérations internationales que nous confient les importateurs et exportateurs". À l’appui, Jean-Louis Le Yondre martèle des chiffres qui restent stables ces dernières années : plus de 6.000 salariés et un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros.

Pourvoyeurs du trafic

Le président du syndicat rappelle que les transitaires locaux émettent plus de 95 % des déclarations en douane du port du Havre et traitent plus de 80 % de volumes maritimes havrais. Enfin, les transitaires exploitent, en tant que propriétaires ou locataires, plus de 2,2 millions de m2 d’entrepôts. Ils gèrent aussi le Poste d'inspection frontalier-Poste d'entrée communautaire (Pif-Pec), via sa filiale Gepifec (Gestion et exploitation des postes d’inspection frontalier et d’entrée communautaire).
"Ils sont donc les investisseurs amenant leur trafic mondialisé tant à l’import qu’à l’export".
Autre motif de satisfaction du STH, le déploiement dans les ports de l’axe Seine par l'entreprise leader du Port Community System Soget, dont le STH est actionnaire, de la plateforme collaborative S)ONE. Une numérisation qui devrait enfin s’achever d’ici fin 2019 : "2.000 interfaces d’interconnexion aux systèmes d’information ont été développées pour la place havraise et 500 à Rouen".

Premier port numérique de France

Mais Jean-Louis Le Yondre, également président du Conseil de surveillance de l’entreprise Soget, entend bien que le syndicat joue son rôle dans des rapprochements stratégiques, notamment entre Soget et le Grand Port maritime du Havre. "Une étroite collaboration entre les ingénieurs du département informatique du GPMH et de Soget permettra de nous positionner comme leaders sur le numérique futur des ports français et de positionner nos systèmes comme pôle d’excellence sur le range nord européen".

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