Les transporteurs fluviaux français veulent accélérer les réformes

En 2014, la voie d'eau marque des signes d'essoufflement. Sur fond de baisse des trafics, la situation financière des bateliers et des armements se tend. Fédérée au sein de Transporteurs fluviaux de France, la filière encourage les pouvoirs publics à concrétiser en 2015 les chantiers engagés.
Avec les missions confiées aux préfets sur l'avenir de la filière conteneurs et le lancement d'une réflexion nationale sur le fret fluvial, les signaux positifs en faveur de la réalisation de Seine-Nord vont dans le sens souhaité par TFF. Un bilan 2014 ponctué le 28 janvier par l'adoption d'un amendement au projet de loi "Macron" autorisant les pouvoirs publics à créer une société de projet chargée de la maîtrise d'ouvrage du canal, saluent Didier Léandri et Michel Dourlent. Les deux coprésidents déplorent en revanche "l'abandon du projet Écotaxe reposant la question du financement des grands projets d'infrastructures de transport" sur fond d'essoufflement des trafics fluviaux. "L'activité affiche un recul de 2,8 % en tonnes et de 2 % en tonnes-km l'an passé". En cause, "la chute des combustibles minéraux, conséquence de la fermeture des centrales à charbon, et la baisse marquée des matériaux liée au repli du marché de la construction".

Rebond des conteneurs

Par bassin, la navigation intérieure sur le Rhin et dans le Nord-Pas-de-Calais progresse mais fléchit sur la Seine, le Rhône et la Moselle. Dans l'attente des relevés détaillés émis par Voies navigables de France, le trafic conteneurisé semble de nouveau orienté à la hausse avec "une croissance de l'ordre de 20 % sur le Rhône et de plus de 5 % sur la Seine". Un rebond amer, selon Didier Léandri et Michel Dourlent, puisque "l'un des paradoxes du transport combiné est que plus les entreprises font du volumes, plus elles perdent de l'argent". L'occasion de souligner la situation difficile des transporteurs fluviaux : "Les trésoreries sont basses et interdisent, au moins temporairement, tout développement significatif. Cette situation est aggravée par les restrictions budgétaires qui affectent les dispositifs de soutien" déplorent-ils en invitant à revoir les aides à la pince et à la modernisation de la flotte, ainsi que le budget d'investissements de VNF.
TFF, qui rassemble les armements et artisans bateliers fluviaux, demeure mobilisé autour de plusieurs chantiers. À commencer par le projet de loi de transition énergétique. Dans ce dossier, il demande à ce que les actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports soient élargies à toutes les industries. Il suggère en parallèle la prise en compte de l'empreinte environnementale transport lors de passation de marchés publics, la sanctuarisation du domaine public "en bord à voie d'eau", et la fixation d'objectifs de report modal dans les contrats d'exploitation des terminaux portuaires.
Au titre des pratiques commerciales, armements et bateliers réitèrent leurs attentes en faveur d'une meilleure harmonisation européenne et d'une refonte des conditions de manutention dans les ports maritimes inspirées des exemples belge et néerlandais. Suivi avec attention, l'examen du projet de loi "Macron" contient également deux dispositions intéressant la filière : "La confirmation d'ordre de transport écrite pour les contrats au voyage et l'encadrement de la location transfrontalière".

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