Les transporteurs routiers se désolidarisent

La ministre des Transports Élisabeth Borne, a assuré lundi que les transporteurs routiers ne veulent pas être associés au mouvement des gilets jaunes, appelant à garantir "la liberté de circuler".
L'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a confirmé que les "transporteurs ne sont pas engagés dans le mouvement des gilets jaunes", tout en s'opposant à nouveau à "toute taxation supplémentaire des poids lourds". "Depuis ce matin, des poids lourds sont bloqués, contre leur gré, en divers points du territoire. Si certaines initiatives peuvent voir le jour, elles sont l’œuvre de conducteurs isolés utilisant les véhicules contre la volonté des chefs d’entreprises", a écrit le syndicat professionnel.
"Si l'OTRE respecte le droit à manifester, elle réaffirme qu'il est hors de question de se lier à une action dont on ne connaît pas ou peu les organisateurs", a-t-elle ajouté, jugeant aussi que "sur le fond, les revendications des professionnels routiers, chefs d'entreprise, ne sont pas celles de ces citoyens".
Pour l’organisation, "la priorité reste la question du financement des infrastructures et l’expression de son opposition absolue à toute taxation supplémentaire des poids lourds. Si elle n’appelle pas à manifester aujourd’hui, elle ne dit nulle part qu’elle ne recourra pas à des manifestations plus visibles y compris par des blocages ciblés, organisés et structurés comme elle a su le faire à huit reprises lors des mouvements anti écotaxe. Ce n’est pas le cas aujourd’hui".
L'OTRE garde ses distances avec l'exécutif et "s’interroge, avec une certaine anxiété, des solutions que le gouvernement serait à même de mettre en place comme «sortie de crise». En effet, le Premier ministre a rappelé dimanche soir que la situation actuelle était liée, en partie, à l’abandon de l’écotaxe en 2015. Cette affirmation est sans fondement et il serait inenvisageable et totalement inacceptable que le transport routier serve au bout du compte à solder… les comptes !"
Les autres fédérations patronales ont réagi aux propos de la ministre. Dans un communiqué commun, l'Union TLF, la FNTR, la CSD et l’Unostra affirment que les entreprises de transport "comprennent les motivations des manifestants" mais que "leur situation économique tendue ne leur permet pas de perdre des journées de travail".
Pour autant, constatant que des camions sont bloqués par les manifestations, les quatre organisations "appellent le gouvernement à prendre ses propres responsabilités, soit en entamant un processus de négociation avec les «gilets jaunes», soit en faisant respecter la liberté de circulation des opérateurs économiques".
Dans le cas contraire, les organisations professionnelles du transport routier de marchandises menacent d'intervenir "pour préserver les intérêts des transporteurs et la sécurité de leurs personnels".

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