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Sur un millier de professionnels sondés dans les secteurs aérien, maritime et ferroviaire, près de 60 % manifestent leur inquiétude sur le financement de leurs activités au cours des trois prochaines années. Pis, 40 % issus pour la plupart du maritime estiment que l'amplification des difficultés financières et la baisse de chiffre d'affaires sont les changements les plus importants constatés entre 2010 et 2012. En complément de l'actionnariat, les emprunts bancaires et les marchés de capitaux, la recherche de nouvelles ressources est présentée comme l'une des priorités dans le maritime et l'aérien.
"Le carburant, donnée stratégique de ces prochaines années"
Sont notamment cités les recours au capital-investissement, au crédit-bail et aux financements obligataires. Pour pourvoir à ces nouveaux besoins, Londres est considérée comme la place financière la mieux placée devant New York et Singapour. En parallèle, une attente forte s'exprime en faveur d'une augmentation des investissements publics en matière d'infrastructures de transport. L'amélioration des capacités aéroportuaires et portuaires, et les dessertes multimodales des ports sont mises en avant, 70 % des professionnels estimant que l'investissement public dans ces infrastructures seraient la forme la plus utile de soutien pour leur industrie.
Ajustement des approches commerciales
Plus que la création de nouveaux équipements, l'effort devrait être porté sur le renforcement et la modernisation des réseaux existants sauf dans les pays émergents. Conscientes néanmoins des tensions qui pèsent sur les budgets publics, en Europe en particulier, deux tiers des entreprises pensent que les sommes publiques investies ces cinq prochaines années resteront insuffisantes pour avoir un impact significatif sur leurs activités.
Face à la volatilité de la demande, la majorité des entreprises déclarent avoir adapté leur stratégie commerciale au cours des deux dernières années. Ainsi, deux tiers des professionnels auraient cherché à modifier leurs approches en termes de segment de marché, de gamme de produits et de services proposés ou de zone géographique ciblée. Au sein des trois modes, cette tendance est davantage prononcée dans l'aérien tandis que les acteurs du ferroviaire ajoutent l'importance des progrès technologiques pour accompagner l'ajustement de l'offre par rapport à la demande.
Parmi les défis d'exploitation communs à tous et particulièrement cités dans le maritime, la consommation de carburant est considérée comme l'enjeu majeur de ces prochaines années, et la gestion de ce poste sera un axe de développement prioritaire.