
Michel Dourlent, président de la CNBA © Érick Demangeon
À l'origine l'intention était louable rappelle la Chambre nationale de la batelerie artisanale (CNBA) : "La modernisation des infrastructures fluviales et la rénovation de quatre écluses sur la Haute-Seine afin d'améliorer le service des usagers de la voie d'eau". Initialement, ce chantier prévoyait un chômage de cinq semaines au plus. Sauf que les bateliers ont été informés par Voies navigables de France (VNF) que leur incapacité de naviguer serait au mieux de neuf semaines consécutives ! En cause, la découverte d'amiante lors des travaux imposant de nouveaux modes opératoires adaptés. Cet allongement constitue "une perte sèche pour les bateliers qui n'ont d'autres choix que de prendre leur mal en patience avec leur 20.000 tonnes de marchandises par jour qui ne peuvent plus passer dans l'écluse de Coudray à l'amont d'Évry". Du coup, "les bateliers n'ont plus de travail et ils ont peur de perdre leurs clients", s'insurge Michel Dourlent.
Tensions croissantes
Pour le président de la Chambre, ce blocage est dû au gestionnaire du réseau fluvial qui n'a pas retenu la proposition des professionnels de la voie d'eau de moderniser au préalable les anciennes écluses. "Cette démarche aurait permis de réduire considérablement les arrêts de navigation. VNF a préféré gérer son réseau de façon autonome". Pour les membres de la CNBA, "VNF n'est plus capable de faire son travail de gestion des voies d'eau de façon efficace, et d'assurer aux bateliers un réseau qui permette une compétitivité de leur activité face aux géants de la route et du fer". À titre d'indemnisation, VNF a proposé de verser des avances de 3.000 euros par période de vingt jours afin de combler le manque à gagner des bateliers.
Tensions croissantes
Pour le président de la Chambre, ce blocage est dû au gestionnaire du réseau fluvial qui n'a pas retenu la proposition des professionnels de la voie d'eau de moderniser au préalable les anciennes écluses. "Cette démarche aurait permis de réduire considérablement les arrêts de navigation. VNF a préféré gérer son réseau de façon autonome". Pour les membres de la CNBA, "VNF n'est plus capable de faire son travail de gestion des voies d'eau de façon efficace, et d'assurer aux bateliers un réseau qui permette une compétitivité de leur activité face aux géants de la route et du fer". À titre d'indemnisation, VNF a proposé de verser des avances de 3.000 euros par période de vingt jours afin de combler le manque à gagner des bateliers.
"VNF n'est plus capable de faire son travail efficacement"
Une somme jugée insuffisante au regard "de nos charges fixes qui varient de 10.000 à 15.000 euros par mois", selon Michel Dourlent. Ce blocage reflète les tensions croissantes entre le gestionnaire et les transporteurs fluviaux alimentées aussi par les hausses de péages sans corrélation avec la qualité de service du réseau...