
© RFF/Jean-Luc Viart
Un conseil d’administration "extraordinaire" du Comité pour la Transalpine vient de se tenir le 13 septembre à Lyon, en présence notamment de son président, Franck Riboud, et de Mario Vivano, commissaire extraordinaire du gouvernement italien pour le Lyon-Turin, qui avaient rencontré le matin même à Paris le ministre délégué aux transports, Frédéric Cuvillier, et reçu "un accueil favorable", selon Jean-Jack Queyranne.
Les participants préparent le terrain pour le prochain sommet bilatéral entre la France et l’Italie qui doit être organisé à Lyon, en décembre, à l’initiative du président de la République et dont la fameuse liaison composera une grande partie du menu.
Les participants préparent le terrain pour le prochain sommet bilatéral entre la France et l’Italie qui doit être organisé à Lyon, en décembre, à l’initiative du président de la République et dont la fameuse liaison composera une grande partie du menu.
"Un impact sur tout l’axe européen Est-Ouest"
Le Comité pour la Transalpine et le Comitato Transpadana se réjouissent des déclarations positives récentes des deux États, de l’avancée des travaux de la galerie d’accès au tunnel de base en Italie et des conclusions de la Commission d’enquête publique sur les itinéraires d’accès en France. Mais, dans la perspective du sommet lyonnais hivernal, ils appellent les chefs d’État et de gouvernement à passer enfin à l’action.
Les deux Comités appellent donc les chefs d’État et de gouvernement à procéder dès que possible à la ratification de l’accord signé le 30 janvier dernier, à le mettre en œuvre d’ici l’été 2013 et à utiliser pleinement le financement européen déjà disponible pour poursuivre les chantiers préparatoires en Italie et en France, en lançant, dès que possible, la nouvelle phase de percement au tunnelier, au droit de Saint-Martin-la-Porte, dans l’axe du tunnel.
2013 : année cruciale
Les deux Comités veulent aussi voir soutenu résolument le budget et le contenu du "Mécanisme pour l’interconnexion en Europe", notamment le financement à 40 % des sections transfrontalières et la mise en œuvre "de project bonds" lors des réunions du Conseil de l’UE. Enfin, il est demandé aux chefs d’État et de gouvernement de charger leurs ministres et la commission intergouvernementale de finaliser l’accord définitif de réalisation du tunnel de base franco-italien afin qu’il puisse être signé dès l’approbation du nouveau cadre financier de l’UE, en 2013.
Le coût du tunnel de base est estimé à 8,5 milliards sur dix ans et la zone économique concernée par cet ouvrage atteindrait 58 % du PIB de l’UE selon certaines études.
Crise ou pas crise, le dossier doit avancer concrètement et rapidement "compte tenu de ce qui a déjà été engagé, de son impact sur les relations franco-italiennes à haute valeur économique et bien au-delà sur tout l’axe européen Est-Ouest", relève Jean-Jack Queyranne. Plus de 800 millions d’euros, financés à 50 % par l’UE, ont été investis dans les creusements des galeries et les travaux préparatoires.
Le sommet bilatéral qui se tiendra à Lyon précédera directement la définition du Cadre financier 2014-2020 de l’Union européenne. Il y a des trains qu’il ne faut pas rater et 2013 sera une année cruciale pour ce dossier d’envergure véritablement européenne.