
Pour Log'S, des investissements dans la qualification de la main d'oeuvre, mais aussi dans les infrastructures sont nécessaires pour envisager des relocalisations © Log'S
Invité des Journées internationales de la Supply Chain, le 7 juillet, Log’S confirme la reprise de l'activité dans le secteur logistique : "nos volumes sont revenus au niveau d’avant Covid-19", assure Nicolas Specq, le directeur commercial du logisticien. Alors que les prévisions les plus optimistes tablent sur un rebond de la croissance économique de 14 % au troisième trimestre en France, il préfère rester prudent, décrivant une reprise hétérogène. "Elle est portée par le e-commerce", dans le prolongement de la forte demande observée pendant le confinement. Pour atteindre une croissance économique de 14 %, "il faudrait une reprise équivalente dans la vente de détail et dans l’industrie, notamment dont l’automobile". Des secteurs dans lesquels intervient Log’S.
Se rapprocher des bassins de consommation
La relance attendue pourrait s’accompagner d’une transformation des chaînes d’approvisionnement. Pour Nicolas Specq, "la mondialisation devrait faire place à une régionalisation des Supply Chain", analyse-t-il. Un transit-time de six à huit semaines entre l’Asie et l’Europe ne permet pas de réagir en cas de crise".
Se rapprocher des bassins de consommation
La relance attendue pourrait s’accompagner d’une transformation des chaînes d’approvisionnement. Pour Nicolas Specq, "la mondialisation devrait faire place à une régionalisation des Supply Chain", analyse-t-il. Un transit-time de six à huit semaines entre l’Asie et l’Europe ne permet pas de réagir en cas de crise".
"Notre activité est revenue au niveau d’avant la pandémie"
Mais à ses yeux, le levier économique ne suffira pas à réaliser ce rapprochement entre zones de production et de consommation. Ce sont d’autres critères, écologiques ou sociétaux, portés par les démarches RSE mises en œuvre dans les grandes entreprises, qui permettront des relocalisations. La volonté des entreprises comme des États d'être moins dépendants de l'Asie peut aussi contribuer à cette relocalisation vers le continent européen et le bassin méditerranéen.
Revoir les barycentres logistiques
La formation des salariés et la polyvalence d'une main d’œuvre qualifiée en Europe comme au nord de l'Afrique représentent des atouts indéniables. Il en va de même pour l’investissement dans l’innovation, notamment dans "l'intralogistique" (mécanisation, robotisation, exosquelette, etc.). Mais aussi dans les infrastructures. Nicolas Specq estime nécessaire de construire des chaînes multimodales adossées au fer et à la voie d’eau. "Une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux via le report modal et l’innovation changent les barycentres logistiques", assure-t-il.
Revoir les barycentres logistiques
La formation des salariés et la polyvalence d'une main d’œuvre qualifiée en Europe comme au nord de l'Afrique représentent des atouts indéniables. Il en va de même pour l’investissement dans l’innovation, notamment dans "l'intralogistique" (mécanisation, robotisation, exosquelette, etc.). Mais aussi dans les infrastructures. Nicolas Specq estime nécessaire de construire des chaînes multimodales adossées au fer et à la voie d’eau. "Une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux via le report modal et l’innovation changent les barycentres logistiques", assure-t-il.