Hisser la France parmi les cinq premiers leaders mondiaux de la logistique sous dix ans était l’objectif fixé lors de la conférence nationale sur la logistique en juillet 2015 confirmé dans le document stratégique "France Logistique 2025" présenté en mars 2016. La publication tous les deux ans du classement logistique de la Banque mondiale permet d’évaluer le chemin parcouru depuis. Dans la version 2018, la France arrive en 16e position comme en 2016. Cette stabilité rompt avec le repli constaté depuis 2012 où elle avait obtenu son meilleur classement avec une 12e place. Agrégeant plusieurs critères, son indice de performance logistique s’élève à 3,84 désormais. À l’heure du débat sur les infrastructures de transport, c’est justement dans ce domaine que la France obtient la meilleure note avec la traçabilité des flux. Alors que la ponctualité, l’accès aux réseaux internationaux, la qualité et ses expertises logistiques sont dans la moyenne, la France ne pointe qu’au 19e rang pour ses procédures douanières.
Les écarts augmentent
Avec un indice de 4,2, l’Allemagne se maintient en pole position suivie par la Suède, la Belgique, l’Autriche et le Japon. Huit pays européens se classent ainsi dans le top dix où apparaît aussi Singapour. À titre de comparaison, les États-Unis se hissent à la 12e place et la Chine à la 26e.
Les écarts augmentent
Avec un indice de 4,2, l’Allemagne se maintient en pole position suivie par la Suède, la Belgique, l’Autriche et le Japon. Huit pays européens se classent ainsi dans le top dix où apparaît aussi Singapour. À titre de comparaison, les États-Unis se hissent à la 12e place et la Chine à la 26e.
"Avec l’Allemagne en pole position, huit pays européens se classent dans le top dix"
L’opus 2018 du rapport "Connecting to compete" de la Banque mondiale fait apparaître un écart persistant entre les pays à revenu élevé et ceux à faible revenu, "les premiers obtenant une moyenne supérieure de 48 % à celle des seconds". Sur les 160 pays étudiés, le Burundi, l’Angola et l’Afghanistan arrivent en dernière position. Selon l’établissement financier, les pays les moins performants se caractérisent "soit par des économies fragiles touchées par un conflit armé ou une catastrophe naturelle, soit par des situations géopolitiquement instables ou enclavées". Parmi les pays à revenu intermédiaire ou émergents, la Banque mondiale salue en revanche les performances de l’Inde (44e), de l’Indonésie (46e), de la Thaïlande (32e), du Vietnam (39e), de la Côte d’Ivoire (50e) et du Rwanda (57e). "Ces pays disposent d’un accès à la mer ou sont situés à proximité de grandes plateformes de transport".
Pénurie de main-d’œuvre générale
L’indice 2018 relève des préoccupations croissantes en ce qui concerne la fiabilité des chaînes logistiques, l’empreinte environnementale et les besoins en main-d’œuvre. "Tant les pays développés que ceux en développement souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la logistique : il n’y a pas assez de personnel d’encadrement dans les pays en développement, et pas assez d’ouvriers, notamment de chauffeurs routiers, dans les pays développés". Un grand nombre de pays perçoivent également les menaces en matière de cybersécurité comme un risque pour le secteur tandis que la viabilité environnementale de la logistique constitue "une tendance émergente importante", selon la Banque mondiale.