Loi climat : le report de certains articles "suicidaires" réclamé pour l'aérien

Quelques députés de la majorité et de l'opposition ont réclamé le "report" des articles du projet de loi climat sur l'aérien, jugés "suicidaires" pour un secteur en grave difficulté avec la crise sanitaire.
Les dispositions "anachroniques" et "démagogiques", inspirées par les travaux de la Convention citoyenne pour le climat ont été dénoncées par des élus de régions fortement affectées par les difficultés du transport aérien. Avec la pandémie, ce mode est aujourd'hui "responsable de zéro émission à effet de serre parce qu'il n'y a plus de transport aérien", a déclaré le MoDem Jean-Luc Lagleize, réclamant des mesures pour "sauver cette filière" plutôt que de lui imposer de nouvelles contraintes.

Un handicap pour le développement de "l'avion du futur"

Le député de Haute-Garonne a demandé au gouvernement de "reporter l'examen de ces articles anachroniques", déjà adoptés par une commission spéciale de l'Assemblée nationale, qui "sont essentiellement de l'aéro-bashing". La mesure phare (la suppression de certaines lignes aériennes en cas d'alternative en train à moins de 2h30) va handicaper le développement de "l'avion du futur", plus petit, peu polluant et destiné aux courtes dessertes, a-t-il fait valoir.

Les autres dispositions imposent "des taxes qui se superposent à d'autres taxes qui existent déjà en Europe", ou pénalisent les petits aéroports au détriment du développement local, a-t-il poursuivi. "Nous ne sommes pas contre la transition écologique mais il y a aussi un contexte à prendre en compte", a plaidé le socialiste Joël Aviragnet, lui aussi élu en Haute-Garonne, département qui accueille Airbus et d'innombrables sous-traitants.

Pour Benoît Simian (Libertés et Territoires, Gironde), "il ne faut pas ajouter du marasme au marasme" avec des dispositions qui seront un "coup de massue" supplémentaire pour ce secteur. "La France, pays de l'avion, va se retrouver mise au ban par rapport à d'autres pays, qui ne nous attendront pas", a fait valoir Jean-Paul Mattéi (MoDem, Pyrénées-Atlantiques). L'UDI Grégory Labille (Somme) a quant à lui souhaité des mesures allant plutôt vers la recherche pour développer des carburants plus écologiques notamment.

Des dispositions jugées insuffisantes par les écologistes

Ces dispositions de la future loi climat, qui doit venir en plénière à la fin du mois au Palais-Bourbon, sont jugées à l'inverse insuffisantes par les écologistes. Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a défendu la "philosophie du gouvernement" devant la commission spéciale,  : "décarboner" tout en protégeant la "liberté fondamentale de se déplacer" et la "cohésion des territoires".

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