Loi travail : "Journée noire" à Rouen

Rouen a été confronté mardi 31 mai à des kilomètres de bouchons en raison de barrages routiers érigés dès l'aube par des opposants à la loi travail, aux limites des zones industrielle et portuaire. Le pont Flaubert, à la limite du port, était bloqué par des dockers. Mercredi 1er juin, la situation s'améliorait dans les réseaux de distribution de carburants, avec une chute des stations-service en rupture d'approvisionnement. Total mobilise près de 1.100 camions pour charger du carburant dans les dépôts, contre 350 en temps normal. Mais alors que tous les dépôts pétroliers ont été débloqués, à l'exception de celui de Gargenville en grève, la situation restait inchangée sur le front du raffinage. Quatre raffineries de Total étaient complètement arrêtées (Normandie, Donges, Grandpuits et Feyzin) tandis que celle de La Mède tourne désormais à 80 % et expédie ses carburants par oléoduc. La raffinerie de Petroineos à Lavéra était également à débit réduit, principalement pour des raisons techniques, tandis que les deux sites d'Esso à Port-Jérôme-Gravenchon et Fos-sur-Mer fonctionnaient normalement. Selon Maxime Picard (CGT 13), une trentaine de navires étaient bloqués au large du terminal pétrolier du Grand Port maritime de Marseille. Du côté de la SNCF, il s'agissait mercredi de la huitième journée de grève depuis début mars mais, pour la première fois, le préavis est illimité. Côté aérien, les négociations se poursuivent pour éviter une grève du 3 au 5 juin. En revanche, les salariés sont appelés à faire grève le 7 juin à Roissy-CDG.