En fin de matinée, un groupe de grévistes a envahi un poste de haute tension (225.000 volts) en Loire-Atlantique, qui alimente la région de Saint-Nazaire. Résultat : 125.000 foyers privés d'électricité. À Paris, des manifestants ont envahi le poste d'aiguillage à la gare de Lyon, empêchant tout départ pendant une heure. La journée avait commencé par de nombreux blocages et barrages filtrants partout en France : centrale de Flamanville, gare de Lorient, chantiers navals STX de Saint-Nazaire, usine Renault Cléon près de Rouen...
Au moins 600 personnes, selon la police, bloquaient jeudi matin les accès aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Salariés de STX France et d'Airbus, agents portuaires et dockers, cheminots, métallurgistes, agents territoriaux se sont massés dès 8 heures au niveau de trois ronds-points menant aux chantiers navals, bloquant leurs accès aux camions et véhicules. De ce fait, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a renoncé à se rendre à Saint-Nazaire jeudi pour la cérémonie de remise à l'Égypte du navire de guerre de type Mistral. "La cérémonie aura finalement lieu avec les chefs d'état-major de la France et de l'Égypte", a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique.
Six raffineries sur huit restaient "à l'arrêt ou au ralenti". La grève du personnel des terminaux pétroliers havrais (CIM), qui perturbe l'approvisionnement des raffineries et des aéroports parisiens, a été une nouvelle fois reconduite mercredi 1er juin, cette fois jusqu'à lundi midi. Société peu connue mais d'un intérêt stratégique primordial, la CIM, dont le siège est à Paris, compte 284 salariés au total. Elle est délégataire de service public pour l'approvisionnement en produits pétroliers par concession du Grand Port maritime du Havre et opère les terminaux pétroliers du port et du cap d'Antifer, un peu plus au nord, près d'Étretat. La CIM alimente en brut les deux premières raffineries de France, situées dans la région havraise, à savoir la raffinerie Total de Gonfreville-L'Orcher et celle d'ExxonMobil de Port-Jérôme, ainsi que celle de Grandpuits, de Total également. 40 % du brut importé par la France passe par les terminaux de la CIM. La raffinerie Total de Gonfreville-L'Orcher est totalement à l'arrêt. La grève y a été reconduite mercredi pour 24 heures.
À la SNCF, où les négociations d'entreprise sont dans leur phase finale, le trafic des trains était perturbé jeudi matin pour la seconde journée consécutive. Les conditions de trafic étaient similaires à celles de mercredi avec seulement 40 % des Transiliens et RER en Île-de-France, un tiers des Intercités, la moitié des TER en circulation et six TGV sur dix.
Côté ciel, le trafic s'annonçait légèrement perturbé jeudi, notamment à Orly et Lille où Air France a annulé 10 % des vols, en raison d'une grève des contrôleurs aériens. De son côté, EasyJet a "dû annuler 6 vols" en France. En revanche, les cinq syndicats de contrôleurs aériens ont levé leur préavis de grève pour le week-end, après une réunion de négociation sur les effectifs et les primes.
Au moins 600 personnes, selon la police, bloquaient jeudi matin les accès aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire. Salariés de STX France et d'Airbus, agents portuaires et dockers, cheminots, métallurgistes, agents territoriaux se sont massés dès 8 heures au niveau de trois ronds-points menant aux chantiers navals, bloquant leurs accès aux camions et véhicules. De ce fait, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a renoncé à se rendre à Saint-Nazaire jeudi pour la cérémonie de remise à l'Égypte du navire de guerre de type Mistral. "La cérémonie aura finalement lieu avec les chefs d'état-major de la France et de l'Égypte", a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique.
Six raffineries sur huit restaient "à l'arrêt ou au ralenti". La grève du personnel des terminaux pétroliers havrais (CIM), qui perturbe l'approvisionnement des raffineries et des aéroports parisiens, a été une nouvelle fois reconduite mercredi 1er juin, cette fois jusqu'à lundi midi. Société peu connue mais d'un intérêt stratégique primordial, la CIM, dont le siège est à Paris, compte 284 salariés au total. Elle est délégataire de service public pour l'approvisionnement en produits pétroliers par concession du Grand Port maritime du Havre et opère les terminaux pétroliers du port et du cap d'Antifer, un peu plus au nord, près d'Étretat. La CIM alimente en brut les deux premières raffineries de France, situées dans la région havraise, à savoir la raffinerie Total de Gonfreville-L'Orcher et celle d'ExxonMobil de Port-Jérôme, ainsi que celle de Grandpuits, de Total également. 40 % du brut importé par la France passe par les terminaux de la CIM. La raffinerie Total de Gonfreville-L'Orcher est totalement à l'arrêt. La grève y a été reconduite mercredi pour 24 heures.
À la SNCF, où les négociations d'entreprise sont dans leur phase finale, le trafic des trains était perturbé jeudi matin pour la seconde journée consécutive. Les conditions de trafic étaient similaires à celles de mercredi avec seulement 40 % des Transiliens et RER en Île-de-France, un tiers des Intercités, la moitié des TER en circulation et six TGV sur dix.
Côté ciel, le trafic s'annonçait légèrement perturbé jeudi, notamment à Orly et Lille où Air France a annulé 10 % des vols, en raison d'une grève des contrôleurs aériens. De son côté, EasyJet a "dû annuler 6 vols" en France. En revanche, les cinq syndicats de contrôleurs aériens ont levé leur préavis de grève pour le week-end, après une réunion de négociation sur les effectifs et les primes.
La grève coûte des dizaines de millions à Total
La grève dans les cinq raffineries françaises de Total a un impact de "plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine" pour le groupe pétrolier. Quatre raffineries de Total étaient complètement arrêtées jeudi (Normandie, Donges, Grandpuits et Feyzin) tandis que celle de La Mède tourne à 80 % de ses capacités. "Financièrement, cela représente tout d'abord une perte de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine", a indiqué Michel Charton mercredi 1er juin, le directeur du raffinage européen chez Total. Selon "Le Figaro", le manque à gagner atteindrait 40 millions d'euros par semaine, soit déjà 80 millions d'euros depuis le début des blocages.
La grève dans les cinq raffineries françaises de Total a un impact de "plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine" pour le groupe pétrolier. Quatre raffineries de Total étaient complètement arrêtées jeudi (Normandie, Donges, Grandpuits et Feyzin) tandis que celle de La Mède tourne à 80 % de ses capacités. "Financièrement, cela représente tout d'abord une perte de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine", a indiqué Michel Charton mercredi 1er juin, le directeur du raffinage européen chez Total. Selon "Le Figaro", le manque à gagner atteindrait 40 millions d'euros par semaine, soit déjà 80 millions d'euros depuis le début des blocages.