Grèves et manifestations, pénurie de carburants, fronde étendue aux ports et aux centrales nucléaires : les opposants à la réforme du travail en France jouent leur va-tout pour tenter de faire plier le gouvernement socialiste. Les syndicats contestataires CGT et FO ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation jeudi 26 mai, la huitième depuis mars, pour exiger le retrait de la loi travail, qu'ils accusent de détruire les droits des salariés. Les dix-neuf centrales nucléaires de France, qui délivrent 75 % de l'électricité du pays, étaient en grève et dix d'entre elles ont diminué leur production, selon la CGT, qui prône "la généralisation" du conflit.
Le durcissement de la fronde contre la loi travail, avec le blocage des sites pétroliers, a amené la France à puiser dans ses réserves stratégiques de carburants, à hauteur de trois jours sur 115 disponibles. Manuel Valls n'a pas exclu une réquisition d'employés dans les cinq raffineries au ralenti ou à l'arrêt, sur les huit du pays. Un léger mieux se dessinait dans l'approvisionnement des près de 12.000 stations-service du pays. Une sur cinq affichait une rupture totale ou partielle de carburants, contre un tiers la veille. Dans l'Ouest, les autorités ont levé un rationnement instauré depuis six jours dans dix-neuf départements. Toutefois, l'acheminement du pétrole restait compliqué du fait d'arrêts de travail dans "la plupart des ports", selon la CGT, et les files d'attente persistaient à la pompe.
Les transports névralgiques
La fronde touche aussi les transports, mais les perturbations étaient limitées jeudi 26 mai dans les chemins de fer, comme dans le trafic aérien où 15 % des vols ont été annulés à l'aéroport parisien d'Orly. Le secteur est névralgique à l'approche de l'Euro-2016, qui va drainer vers la France des dizaines de milliers de supporters. D'autres grèves y sont déjà programmées, notamment deux mouvements illimités dans les transports parisiens à partir du 2 et du 10 juin, jour d'ouverture de la compétition. Une neuvième journée d'action nationale est également prévue le 14 juin.
Les mobilisations ont été particulièrement fortes dans l'Ouest. À Caen, quatre barrages filtrants ont été érigés, dont deux, entraînent de "forts ralentissements" à l'ouest de l'agglomération. À Ouistreham, port de l'agglomération, les camions ne pouvaient accéder aux ferries pour l'Angleterre car ils étaient bloqués par les dockers de la Brittany Ferries. À Cherbourg, l'arsenal qui regroupe port militaire et site de sous-marins nucléaires était bloqué par trois barrages autour duquel sont rassemblées quelques 300 personnes. Près du Havre, les ponts de Normandie et de Tancarville sur la Seine, ont été bloqués pendant plusieurs heures. À Rouen, le pont Flaubert, axe majeur de circulation Nord-Sud, a également été bloqué dès l'aube avant d'être partiellement débloqué. À Rennes, des manifestants bloquaient depuis 4 heures le principal dépôt de bus de la ville. À Saint-Nazaire, entre 2.000 et 3.000 personnes manifestaient en fin de matinée. À Nantes, le blocage de la zone aéroportuaire entraînait de gros bouchons à l'entrée de l'aéroport mais aussi sur le périphérique. À Donges, la raffinerie Total, où une grève est observée depuis une semaine, est "à l'arrêt complet. Le dépôt pétrolier SFDM, appartenant au groupe Bolloré et situé à proximité de la raffinerie, continuait lui à être bloqué pour la 10e journée consécutive par ses salariés.
Le Sud du pays n'était pas en reste avec plus d'un millier de manifestants à Marseille et Montpellier. En Corse, la CGT a annoncé le blocage des deux principaux dépôts pétroliers, le Vazzio à Ajaccio et Lucciana à Bastia, une première depuis le début du mouvement.
Le durcissement de la fronde contre la loi travail, avec le blocage des sites pétroliers, a amené la France à puiser dans ses réserves stratégiques de carburants, à hauteur de trois jours sur 115 disponibles. Manuel Valls n'a pas exclu une réquisition d'employés dans les cinq raffineries au ralenti ou à l'arrêt, sur les huit du pays. Un léger mieux se dessinait dans l'approvisionnement des près de 12.000 stations-service du pays. Une sur cinq affichait une rupture totale ou partielle de carburants, contre un tiers la veille. Dans l'Ouest, les autorités ont levé un rationnement instauré depuis six jours dans dix-neuf départements. Toutefois, l'acheminement du pétrole restait compliqué du fait d'arrêts de travail dans "la plupart des ports", selon la CGT, et les files d'attente persistaient à la pompe.
Les transports névralgiques
La fronde touche aussi les transports, mais les perturbations étaient limitées jeudi 26 mai dans les chemins de fer, comme dans le trafic aérien où 15 % des vols ont été annulés à l'aéroport parisien d'Orly. Le secteur est névralgique à l'approche de l'Euro-2016, qui va drainer vers la France des dizaines de milliers de supporters. D'autres grèves y sont déjà programmées, notamment deux mouvements illimités dans les transports parisiens à partir du 2 et du 10 juin, jour d'ouverture de la compétition. Une neuvième journée d'action nationale est également prévue le 14 juin.
Les mobilisations ont été particulièrement fortes dans l'Ouest. À Caen, quatre barrages filtrants ont été érigés, dont deux, entraînent de "forts ralentissements" à l'ouest de l'agglomération. À Ouistreham, port de l'agglomération, les camions ne pouvaient accéder aux ferries pour l'Angleterre car ils étaient bloqués par les dockers de la Brittany Ferries. À Cherbourg, l'arsenal qui regroupe port militaire et site de sous-marins nucléaires était bloqué par trois barrages autour duquel sont rassemblées quelques 300 personnes. Près du Havre, les ponts de Normandie et de Tancarville sur la Seine, ont été bloqués pendant plusieurs heures. À Rouen, le pont Flaubert, axe majeur de circulation Nord-Sud, a également été bloqué dès l'aube avant d'être partiellement débloqué. À Rennes, des manifestants bloquaient depuis 4 heures le principal dépôt de bus de la ville. À Saint-Nazaire, entre 2.000 et 3.000 personnes manifestaient en fin de matinée. À Nantes, le blocage de la zone aéroportuaire entraînait de gros bouchons à l'entrée de l'aéroport mais aussi sur le périphérique. À Donges, la raffinerie Total, où une grève est observée depuis une semaine, est "à l'arrêt complet. Le dépôt pétrolier SFDM, appartenant au groupe Bolloré et situé à proximité de la raffinerie, continuait lui à être bloqué pour la 10e journée consécutive par ses salariés.
Le Sud du pays n'était pas en reste avec plus d'un millier de manifestants à Marseille et Montpellier. En Corse, la CGT a annoncé le blocage des deux principaux dépôts pétroliers, le Vazzio à Ajaccio et Lucciana à Bastia, une première depuis le début du mouvement.