Depuis le mois de mars, les opérateurs de transport combiné fulminent. La multiplication des mouvements sociaux à la SNCF a pour conséquence de désorganiser leurs plans de transport et de contraindre les chargeurs à supprimer leurs commandes. "La situation déjà dégradée va de mal en pis avec le dysfonctionnement répété des prestations ferroviaires, le blocage des terminaux de transport combiné et les perturbations dans les ports français", liste Dominique Dernormandie, le nouveau président élu à la tête du groupement. S’ajoutent la pénurie de carburant perturbant la distribution et l’enlèvement des unités de transport intermodal (UTI), et les menaces de délestage de l’énergie électrique. Selon le GNTC, 20 % des trains combinés ont été supprimés lors des deux dernières semaines, et 40 % ont été retardés de plusieurs heures. Tel est le cas le 13 mai dernier d’un train entre Dourges et Avignon chargé de denrées périssables "pris en otage par abandon de poste du conducteur. Résultat : le train est arrivé avec sept heures de retard". Le groupement tient à la disposition des pouvoirs publics une série d’exemples de ce type avec des retards allant jusqu’à… quarante-huit heures, sans compter la fermeture de postes bloquant les trains sur les terminaux.
Dans ce contexte, les rail-routiers réclament au gouvernement d’aider la filière et leurs clients privilégiant les modes de transport alternatifs. Rappelant qu’avec Réseau ferré de France, "ce type de situation avait disparu", le GNTC demande "le droit de circuler sur le réseau national ferré pour un service que nous payons d’avance. Il est totalement inacceptable qu’une grève SNCF stoppe les trains de transport combiné d’opérateurs privés, du fait que le réseau ferré national est confisqué par des agents SNCF". Il souligne aussi que ces actions constituent "un nouveau coup de force sur la négociation de la convention collective nationale de la branche ferroviaire". Portant sur la durée de travail notamment, ses membres sont opposés à "un alignement sur la norme sociale de l’entreprise ferroviaire historique – imposée par les organisations syndicales de l’Epic national – qui fait peser un risque majeur sur le transport combiné rail-route".
Dans ce contexte, les rail-routiers réclament au gouvernement d’aider la filière et leurs clients privilégiant les modes de transport alternatifs. Rappelant qu’avec Réseau ferré de France, "ce type de situation avait disparu", le GNTC demande "le droit de circuler sur le réseau national ferré pour un service que nous payons d’avance. Il est totalement inacceptable qu’une grève SNCF stoppe les trains de transport combiné d’opérateurs privés, du fait que le réseau ferré national est confisqué par des agents SNCF". Il souligne aussi que ces actions constituent "un nouveau coup de force sur la négociation de la convention collective nationale de la branche ferroviaire". Portant sur la durée de travail notamment, ses membres sont opposés à "un alignement sur la norme sociale de l’entreprise ferroviaire historique – imposée par les organisations syndicales de l’Epic national – qui fait peser un risque majeur sur le transport combiné rail-route".
TLF : le "respect des règles démocratiques et la liberté de chacun" attendus
Alors que la branche transport se rapproche du Conseil national des professions automobiles (CNPA), l'Union TLF indique avoir été entendue à Matignon où elle fait valoir des exigences pour que "les habituelles contraintes administratives soient levées". Elle regrette toutefois qu'à ce jour "une situation normale ne soit pas rétablie". La fédération relève : "Notre souci principal est de permettre à toutes nos entreprises de transport, de logistique et d'organisation de transport un fonctionnement normal, libéré des chantages et pressions subis ces dernières semaines". Et d'ajouter : "Notre détermination, vos efforts nous permettront de faire vivre notre pays dans le respect des règles démocratiques et de la liberté de chacun".
Alors que la branche transport se rapproche du Conseil national des professions automobiles (CNPA), l'Union TLF indique avoir été entendue à Matignon où elle fait valoir des exigences pour que "les habituelles contraintes administratives soient levées". Elle regrette toutefois qu'à ce jour "une situation normale ne soit pas rétablie". La fédération relève : "Notre souci principal est de permettre à toutes nos entreprises de transport, de logistique et d'organisation de transport un fonctionnement normal, libéré des chantages et pressions subis ces dernières semaines". Et d'ajouter : "Notre détermination, vos efforts nous permettront de faire vivre notre pays dans le respect des règles démocratiques et de la liberté de chacun".
Des raffineries à la peine
Malgré l'arrêt total ou partiel de six des huit raffineries françaises, affectées par la fronde contre la loi travail, l'approvisionnement des stations-service continuait de s'améliorer mardi 31 mai en France grâce au déploiement d'importants efforts logistiques par les opérateurs comme Total. Pour faire face à la situation actuelle, les importations ont été augmentées. "La logistique est parfaitement éprouvée", assure un expert du secteur. Les ports de Dunkerque, Saint-Nazaire, Bordeaux ou Lorient par exemple sont devenus des alternatives aux grands ports et aux terminaux pétroliers comme ceux du Havre et de Marseille. Les importations passent aussi par un vaste réseau d'oléoducs, relié notamment à la zone Anvers-Rotterdam-Amsterdam, des barges fluviales, des trains et des camions.
Malgré l'arrêt total ou partiel de six des huit raffineries françaises, affectées par la fronde contre la loi travail, l'approvisionnement des stations-service continuait de s'améliorer mardi 31 mai en France grâce au déploiement d'importants efforts logistiques par les opérateurs comme Total. Pour faire face à la situation actuelle, les importations ont été augmentées. "La logistique est parfaitement éprouvée", assure un expert du secteur. Les ports de Dunkerque, Saint-Nazaire, Bordeaux ou Lorient par exemple sont devenus des alternatives aux grands ports et aux terminaux pétroliers comme ceux du Havre et de Marseille. Les importations passent aussi par un vaste réseau d'oléoducs, relié notamment à la zone Anvers-Rotterdam-Amsterdam, des barges fluviales, des trains et des camions.