Des milliers de manifestants défilaient mardi 17 mai dans plusieurs villes de France pour une nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi travail, démarrée à l'aube avec des actions de routiers multipliant blocages et barrages filtrants. Les cortèges rassemblaient entre 3.500 (police) et 10.000 personnes (syndicats) à Nantes où de premiers affrontements ont éclaté, 2.300 et 8.000 à Toulouse, des milliers à Marseille et Lyon, plusieurs centaines à Montpellier, entre 1.100 et quasiment 2.000 à Rennes, selon les sources. Le mouvement lancé mardi à l'aube par les fédérations des transports CGT et FO a conduit à la paralysie des zones portuaire et industrielle du Havre, tout comme celle du port de Saint-Nazaire ou de la raffinerie de Donges, près de Nantes. Opération escargot à Rennes, barrage filtrant à Caen, manifestation sur l'autoroute au Mans, blocage d'un centre logistique dans la banlieue lilloise, d'une centrale d'achat près de Bordeaux... Des barrages filtrants ont aussi été installés à l'aéroport de Perpignan ou encore à Fos-sur-Mer, où se concentrent de nombreuses entreprises de chimie et pétrochimie. À un mois de l'Euro de football en France, des grèves reconductibles ont également été annoncées à partir de mercredi à la SNCF, où des revendications internes s'ajoutent au rejet de la loi travail, ainsi que chez les dockers, marins, facteurs, et à Aéroports de Paris. Des perturbations sont également attendues dans les airs jeudi 19 mai. La SNCF prévoit pour mercredi 18 mai un TER sur deux et deux TGV sur trois.
Chez les routiers, on redoute aussi des baisses drastiques de salaires, le texte prévoyant qu'un accord d'entreprise puisse ramener la majoration des heures supplémentaires à 10 % au lieu des 25 % généralement pratiqués. Pour un chauffeur "qui fait 200 heures par mois, c'est 1.300 euros en moins sur la fiche de paie" annuelle, calcule Jérôme Vérité, numéro un de la fédération des transports CGT.
Chez les routiers, on redoute aussi des baisses drastiques de salaires, le texte prévoyant qu'un accord d'entreprise puisse ramener la majoration des heures supplémentaires à 10 % au lieu des 25 % généralement pratiqués. Pour un chauffeur "qui fait 200 heures par mois, c'est 1.300 euros en moins sur la fiche de paie" annuelle, calcule Jérôme Vérité, numéro un de la fédération des transports CGT.