Lorsque les ports maritimes parviennent à doper le conteneur fluvial…

Les grands ports maritimes peuvent avoir parfois un rôle de facilitateur dans l'essor du trafic fluvial de conteneurs. Anvers, Marseille, Le Havre ou Dunkerque sont autant de ports qui ont conduit des initiatives visant à mettre fin à la congestion ou à favoriser l'accroissement du flux conteneurisé par la voie d'eau. Explications…
Une des conférences de la première journée de Riverdating le 27 novembre 2019 à Liège a porté sur "le rôle des ports maritimes dans le développement des flux de conteneurs par la voie d’eau".
L’occasion pour Dominique Mathern, représentant en France du port d’Anvers, de rappeler les mesures du plan d’action mis en place par les autorités portuaires en concertation avec tous les acteurs concernés afin de mettre fin à la congestion qui frappait la navigation intérieure conteneurisée dans les terminaux de ce grand port du range nord-européen. La mesure principale du plan d’action concerne une escale minimale (minimum call size) de vingt mouvements de conteneurs depuis septembre 2019 pour les barges fluviales aux terminaux maritimes.
Fabienne Margail a mis en avant le travail collectif mené pour améliorer le traitement des barges à Fos et éviter le brouettage. "Nous avons organisé le passage à terre entre les deux terminaux à conteneurs de Fos sur une distance de 300 mètres pour les conteneurs des barges. Il a fallu tout organiser entre les opérateurs de terminaux et de barges, et aussi les flux de documents dans le CCS. Des fenêtres ont été définies pour traiter les barges. Nous essayons d’aller vers une fréquence quotidienne".
Guy Bourbonnaud, chef du département études et multimodalité au GPM de Dunkerque, est revenu sur la mise en place de la péréquation des coûts de manutention pour le fluvial dans ce grand port maritime depuis septembre 2016. "La solution a été de lisser le surcoût de la manutention du fluvial sur tous les conteneurs du terminal. Et l’opérateur du terminal répercute sur tous les armateurs maritimes. Le système est pérenne et a donné un coup de pouce au transport fluvial qui a profité aussi de l’essor des lignes conteneurisées à Dunkerque". La mise en œuvre de cette solution n’a été possible que suite à l’acceptation de toutes les parties concernées qui a résulté d’un vaste travail collectif, notamment sous l’égide de l’autorité portuaire.
De zéro EVP en 2013, le fluvial a atteint 25.000 EVP à Dunkerque alors que, pour le moment, l’hinterland fluvial de ce port reste limité, en attendant la mise en service de Seine-Nord Europe. Le trafic conteneurs du GPM de Dunkerque va atteindre les 500.000 EVP en 2019.

Ports, facilitateurs de solutions

Dominique Mathern a relevé que cette "mutualisation des THC" existe depuis toujours à Anvers. Pour lui, "il appartient aux autorités portuaires d’être des facilitateurs de solutions avec l’ensemble de la communauté portuaire. Il en va du développement des flux et des activités". Fabienne Margail a ajouté : "Il faut créer une communauté de pensée autour du report modal, d’une meilleure coordination des modes. L’innovation peut aussi jouer un rôle important comme avec l’expérimentation de la blockchain conduite sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône et dans laquelle le port de Marseille a joué un rôle important".

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