Lufthansa a volé de record en record en 2017

Le géant européen du transport aérien Lufthansa a de nouveau enregistré un bénéfice record l'année dernière. Un exercice marqué par la fin d'un long conflit avec ses pilotes et la disparition de son rival Air Berlin.
L'an passé, Lufthansa a dégagé un bénéfice net de 2,36 milliards d'euros, en hausse de 33 % sur un an. Une progression supérieure aux prévisions des analystes.  
Il s'agit des "meilleurs résultats de l'histoire de notre entreprise", s'est réjoui jeudi 15 mars, son PDG Carsten Spohr, lors de la présentation des résultats annuels du groupe à Francfort. Comme escompté, la finalisation en décembre d'un accord avec les pilotes, après une dizaine de mouvements de grève, a engendré un effet exceptionnel positif de 580 millions d'euros sur les comptes du transporteur allemand. Un accord sur les salaires et le système de retraite d'entreprise, valable pour quelque 5.400 pilotes du groupe, qui a fait bondir de près de 70 %, à 2,97 milliards d'euros, le bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté de certains éléments exceptionnels, mesure de référence chez Lufthansa.
La maison mère des compagnies Lufthansa, Eurowings, Swiss, Brussels et Austrian Airlines a également profité d'une hausse du prix des billets, de la consolidation dans ses comptes de Brussels Airlines (rachetée fin 2016) et d'une embellie dans le fret. Ses recettes ont progressé d'environ 12 % à 35,6 milliards d'euros, tirées aussi par la hausse de la demande dans le sillage de la faillite d'Air Berlin, la deuxième compagnie allemande, qui a mis la clé sous la porte à l'automne.

Effet Air Berlin

En 2017, le groupe de 120.000 salariés a transporté environ 130 millions de passagers. "Nos avions n'avaient jamais été aussi remplis", a affirmé Carsten Spohr. La disparition du rival berlinois n'a cependant pas soutenu le bénéfice opérationnel du groupe Lufthansa. Il mentionne un "effet neutre" en 2017 en raison du coût des mesures d'urgence pour transporter plus de passagers.
Lufhansa a mis la main sur une partie des activités du transporteur berlinois mais a dû renoncer à reprendre Niki, filiale autrichienne d'Air Berlin, face aux réticences de la Commission européenne.
Ces avions vont être intégrés pour l'essentiel à Eurowings, compagnie à bas coûts du groupe Lufthansa, une opération qui devrait engendrer des coûts en 2018 mais avoir "un effet positif" sur le bilan de Lufthansa en 2019, a détaillé Carsten Spohr.

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