Lufthansa ne prévoit pas de reprise significative en 2021

Le groupe de transport aérien Lufthansa est pessimiste sur l'évolution du trafic en 2021 malgré une forte progression attendue cet été. La compagnie se restructure pour réduire ses coûts et s’attend toutefois essuyer moins de pertes qu’en 2020.
Lufthansa, durement touchée par les effets de la crise sanitaire, et sauvée de la faillite par l'État allemand, s'attend à une offre à "près de 40 %" du niveau pré-pandémie – en bas de la fourchette de 40 % à 50 % annoncée jusque-là. Cet indicateur phare, qui représente le nombre de sièges offerts à la réservation, ajusté par la compagnie en fonction de la demande attendue, avait atteint 31 % en 2020. 

Pour la période de janvier à mars, le chiffre d'affaires a chuté de 60 % à 2,6 milliards d'euros comparé au premier trimestre 2020, qui avait compté deux premiers mois quasi normaux. "Grâce à des économies conséquentes", selon le PDG, Carsten Spohr, le groupe a limité sa perte nette au premier trimestre à 1 milliard d'euros, contre - 2,1 milliards début 2020, légèrement mieux qu'attendu par les analystes.

Toutefois, "des restrictions persistent dans presque toutes les régions du monde", note la compagnie. La reprise de la demande au deuxième trimestre ne sera donc que "progressive". Au premier trimestre, Lufthansa n'a proposé que 21 % du niveau de 2019 et a transporté 3 millions de passagers, soit 10 % du niveau d'avant la pandémie.

Reprise attendue cet été

"Étant donné les grandes avancées en vue sur la vaccination, nous partons du principe que la demande augmentera fortement à partir de l'été", a commenté Carsten Spohr. Lufthansa, qui regroupe les compagnies Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines, doit atteindre un seuil de 50 % des capacités pour couvrir ses frais et s'est préparé à mobiliser rapidement jusqu'à 70 % de l'offre pré-pandémie.

En parallèle, le groupe traverse une vaste restructuration et va se séparer d'ici à 2023 de 150 machines, entraînant des milliers de suppressions de postes. L'entreprise comptait à la fin du trimestre 19 % d'employés de moins que l'année dernière. Le groupe a brûlé en moyenne 235 millions d'euros de cash par mois – nettement moins que la somme d'un million par heure qui avait marqué les esprits au plus fort de la crise sanitaire. Il s'attend toujours pour l'année en cours à une perte opérationnelle ajustée "plus faible" qu'en 2020.

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