Entre avril et juin, Lufthansa a dégagé un bénéfice net en baisse de 17 % sur un an à 437 millions d'euros, légèrement en deçà des attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 443 millions d'euros. Bénéfice d'exploitation (567 millions d'euros) et chiffre d'affaires (8,1 milliards d'euros) sont également en repli, respectivement de 16 et 3 %.
"Il n'y a pas eu de changement de tendance au deuxième trimestre", a assuré Simone Menne, sa directrice financière. Simone Menne, qui va quitter Lufthansa pour le laboratoire pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim, a mis en avant l'absence des effets exceptionnels positifs qui avaient gonflé les performances du deuxième trimestre 2015, comme le remboursement anticipé de titres de la société américaine JetBlue, dont Lufthansa est actionnaire, et un allègement de la charge de provisions pour les retraites complémentaires des salariés.
"Il n'y a pas eu de changement de tendance au deuxième trimestre", a assuré Simone Menne, sa directrice financière. Simone Menne, qui va quitter Lufthansa pour le laboratoire pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim, a mis en avant l'absence des effets exceptionnels positifs qui avaient gonflé les performances du deuxième trimestre 2015, comme le remboursement anticipé de titres de la société américaine JetBlue, dont Lufthansa est actionnaire, et un allègement de la charge de provisions pour les retraites complémentaires des salariés.
"Notre secteur doit se préparer à un second semestre difficile"
Sur l'ensemble du premier semestre, les chiffres sont mitigés. Les recettes ont glissé de 2 % à environ 15 milliards d'euros, le pétrole bon marché ne compensant pas totalement la baisse des prix des billets liée à la forte concurrence dans le secteur aérien. Et le bénéfice net a reculé de 55 % à 429 millions d'euros en raison de la petite perte nette enregistrée au premier trimestre.
Mais sur le plan opérationnel, Lufthansa, qui regroupe la compagnie du même nom mais aussi Eurowings, Swiss et Austrian Airlines, ainsi que des activités de fret et de traiteur, a progressé dans la première moitié de l'année. Le bénéfice d'exploitation Ebit ajusté a grimpé de 13 % à 529 millions d'euros. Le géant de l'aérien avait dû se résoudre le 20 juillet à abaisser ses prévisions d'Ebit ajusté, les réservations de vols vers l'Europe diminuant à cause des attentats et de "l'incertitude politique et économique". Attendu jusqu'à présent à un niveau "légèrement supérieur" à celui de 2015, l'Ebit 2016 ajusté de certains coûts est désormais attendu "en dessous de celui de l'année précédente, de 1,8 milliard d'euros".
"Notre secteur doit se préparer à un second semestre difficile", a mis en garde Carsten Spohr, patron de Lufthansa, mardi 2 août. "Nous nous attendons toujours à une pression élevée sur les prix", a-t-il ajouté. Au troisième trimestre, les recettes dans l'activité de transport de passagers du groupe devraient s'en ressentir. Toutefois, le compromis entre la direction et le syndicat de son personnel de cabine UFO, qui avait mené en novembre la plus longue grève de l'histoire de Lufthansa, "aura un effet positif sur l'Ebit" pour le trimestre en cours, a souligné Simone Menne. Ainsi, pour 2016, Lufthansa table en revanche toujours sur un Ebit supérieur à celui de 2015.