Lyon-Turin : le Sénat approuve l'accord franco-italien

Les sénateurs ont approuvé dans la nuit du 18 au 19 novembre l'accord franco-italien sur la réalisation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin, nouvelle étape de ce projet contesté dont les travaux sont encore loin d'avoir commencé et dont la mise en service n'est pas attendue avant 2030.
Le Sénat a approuvé l'accord franco-italien sur la ligne ferroviaire Lyon-Turin. Il s'agissait de la dernière étape avant la ratification par la France de cet accord, déjà approuvé par l'Assemblée le 14 novembre. En Italie, il doit encore recevoir le feu vert du Sénat. Comme à l'Assemblée, seul le groupe écologiste au Sénat a voté contre. Pour Kalliopi Ango Ela, le projet "est inutile, onéreux, nocif pour l'environnement" alors que la voie actuelle du Mont-Cenis est "insuffisamment utilisée". Thierry Repentin, ministre délégué aux Affaires européennes, lui a répondu que cette ligne, "construite en 1871, culmine à une altitude de 1.300 mètres, avec une pente de 35 % qui impose de recourir à deux ou trois locomotives Diesel pour tracter et pousser les trains de marchandises. D'où son manque d'attractivité par rapport aux routes passant par les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus". Il a aussi assuré que "la France s'engage à mobiliser rapidement les sommes que la Commission européenne est prête à mettre à notre disposition" et que le Parlement européen devait voter mardi 19 novembre, en se prononçant sur la campagne budgétaire 2014-2020.

Appel de 60 parlementaires français

Lundi 18 novembre, alors que se tiendra mercredi 20 novembre un sommet franco-italien à Rome, plus de 60 parlementaires français ont lancé un appel à François Hollande en faveur d'avancées concrètes pour cette ligne. Ils souhaitent en particulier que les deux gouvernements préparent la réponse à l'appel à projets qui sera lancé dans les mois prochains par l'Union européenne pour profiter d'un cofinancement européen et permettre l'engagement définitif des deux États.
Le tunnel est estimé à 8,5 milliards d'euros et la contribution européenne attendue s'élèverait à 40 %, soit 3,4 milliards. La part de l'Italie serait de 35 % du coût, 2,9 milliards, et celle de la France de 25 %, 2,2 milliards. Le projet Lyon-Turin, outre qu'il réduira le temps du trajet Paris-Milan de 7 à 4 heures, doit permettre de basculer de la route vers le fer le trafic de marchandises traversant les Alpes, secteur environnemental sensible.

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