Un énorme tunnelier baptisé Federica, présenté jeudi 14 janvier au Creusot (Saône-et-Loire) où il a été fabriqué, creusera à partir de l'été la galerie de reconnaissance, côté français, du futur tunnel transfrontalier de la ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin. Œuvre de la société NFM Technologies, dont le siège est à Lyon et qui a son usine au Creusot, ce mastodonte d'acier, formant un cylindre de près de 12 mètres de diamètre sur 135 mètres de long, devrait débuter "courant juillet" les travaux d'excavation d'une galerie de 9 km depuis Saint-Martin-de-Porte (Savoie). Creusée dans l'axe et au diamètre du futur tunnel transfrontalier, la galerie constituera "les premiers 9 km du tube Sud du tunnel de base", a précisé Mario Virano, directeur général de TELT (Tunnel Euralpin Lyon Turin), société responsable de la réalisation de l'ouvrage, en soulignant les économies ainsi réalisées. "Cette galerie va être creusée dans la pire partie du massif alpin, où les rochers sont très élastiques, pour permettre de bien comprendre les spécificités de la roche et éviter les surprises géologiques", a-t-il ajouté. Pour le président de TELT, Hubert du Mesnil, la réception de ce tunnelier est une "étape symbolique franchie" dans ce projet où "la France et l'Italie ont uni leurs forces". Le tunnel ferroviaire Lyon-Turin, de 57 km de long, a pour ambition de "diminuer le trafic routier" avec l'objectif de "transférer par an plus d'un million de camions de la route vers le rail, contre environ 30.000 par an actuellement".
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