
Les équipes italienne et française ont posé pour la dernière fois devant le tunnelier "Federica" ©Telt
La ligne au complet doit s'étendre sur 270 kilomètres, mais la section transfrontalière de neuf kilomètres entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et Suse (Piémont) en représente le maillon central. Son ouvrage principal est le tunnel de base du Mont-Cenis d'une longueur de 57,5 km, dont 70 % en France.
Lundi 23 septembre, le tunnelier "Federica" a symboliquement percé le dernier pan de roche (en réalité et pour des raisons de sécurité déjà abattu la semaine précédente) lors d'une cérémonie son et lumières. A 11h35, dans un grand fracas et un nuage de poussière, la tête de coupe du tunnelier est apparue sous les applaudissements. Selon la tradition, les ouvriers qui y travaillaient depuis trois ans ont émergé un à un de l'engin de 1,6 mètre de diamètre, par une trappe, brandissant les drapeaux français et italiens. Le tunnelier "Federica", à bout de souffle, va maintenant être démonté et remplacé par un nouvel engin.
Lundi 23 septembre, le tunnelier "Federica" a symboliquement percé le dernier pan de roche (en réalité et pour des raisons de sécurité déjà abattu la semaine précédente) lors d'une cérémonie son et lumières. A 11h35, dans un grand fracas et un nuage de poussière, la tête de coupe du tunnelier est apparue sous les applaudissements. Selon la tradition, les ouvriers qui y travaillaient depuis trois ans ont émergé un à un de l'engin de 1,6 mètre de diamètre, par une trappe, brandissant les drapeaux français et italiens. Le tunnelier "Federica", à bout de souffle, va maintenant être démonté et remplacé par un nouvel engin.
"On ne peut se satisfaire de nos 8 % de report modal"
Le secrétaire d'État chargé des Transport Jean-Baptiste Djebbari a "réaffirmé l'intérêt majeur et la détermination de la France" à mener à bien ce chantier. "La Suisse est souvent citée en exemple avec son report modal (de la route sur le rail) de 70 %. On ne peut se satisfaire de nos 8 %" quand "plus de 3 millions de camions" traversent les Alpes entre l'Italie et la France, a-t-il souligné.
Interrogé sur l'absence de son homologue italienne Paola De Micheli, Jean-Baptiste Djebbari a rappelé l'avoir "rencontrée vendredi dernier à l'occasion du conseil des ministres des Transports à Bruxelles. Elle a réaffirmé que les travaux devaient s'engager le plus rapidement possible", en référence à l'hostilité du parti gouvernemental 5 étoiles à ce projet.
Financement étendu par la Commission
Quant au financement de ce projet à 18 milliards d'euros, le ministre français a rappelé que "la Commission européenne a annoncé vouloir passer son taux de financement à 50 voire 55 % (contre 40 % actuellement)". Certes, a-t-il ajouté, "la nouvelle commission est en cours d'audition mais c'est un engagement qui a été rappelé dans le discours d'introduction de la présidente de la Commission européenne".
"L'étape d'après est la poursuite du creusement du tunnel, maintenant que l'opération est définitivement lancée", a déclaré Hubert du Mesnil, président du maître d'ouvrage franco-italien Telt.
Selon un sondage BVA pour Telt, réalisé en France et en Italie, le projet "bénéficie d'un soutien massif" dans les populations, plus en France (93 %) qu'en Italie (86 %). Dans la vallée de Suse, cœur de la contestation au projet (les "No Tav"), les partisans sont légèrement majoritaires (54 %).