Maersk Tankers France annonce une cessation d'activité pour fin 2014

La filiale française de l'armateur pétrolier danois Maersk Tankers va cesser son activité fin 2014, et 95 personnes sont concernées par le plan social. Les mauvaises conditions du marché des hydrocarbures sont tenus pour responsables de la mauvaise santé de la compagnie.
"Aucune offre ferme de repreneur n'a été proposée. Nous avons repris les négociations avec les représentants syndicaux pour un plan social", a annoncé le 10 décembre la direction de la filiale française de Maersk Tankers, du groupe danois A.P.-Möller. Sa fermeture devrait être effective fin 2014.
Maersk Tankers France emploie 115 salariés, dont 19 sédentaires au siège de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le reste étant du personnel navigant.

Un plan social de 95 salariés

Dans le cadre d'un plan de départs volontaires mené en parallèle, vingt personnes quitteront l'entreprise. Les 95 restantes sont concernées par le plan social. Des reclassements en interne seront proposés, principalement à l'étranger.
Une repreneur potentiel, dont l'identité n'a pas été dévoilée, avait subordonné sa proposition à une évolution de la loi de 1992 sur les produits pétroliers.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé le 5 décembre son intention d'étendre aux produits pétroliers raffinés importés dans l'Hexagone cette loi, qui impose aux raffineurs de pétrole installés en France qu'une partie de leurs importations de brut soit acheminée par des navires sous pavillon français.
L'armateur avait annoncé le 13 novembre aux partenaires sociaux qu'il pourrait cesser ses activités au début de l'année prochaine si un repreneur n'était pas trouvé d'ici là.
"Maersk Tankers France a enregistré des pertes constantes, ce qui a contribué de manière substantielle aux pertes de Maersk Tankers", sa maison mère basée au Danemark, selon un communiqué qui avait été diffusé.
"Maersk Tankers estime qu'il n'est plus possible de redresser Maerks Tankers France alors que le marché global dans son ensemble est très difficile, caractérisé par une faible activité et une surcapacité", avait poursuivi la direction.
La situation est particulièrement difficile pour les armateurs français qui "font face non seulement à des coûts plus élevés d'exploitation de leurs équipages que dans d'autres pays, ainsi qu'à la disparition progressive des régimes fiscaux qui ont permis par le passé de compenser, en partie, sur un marché mondial et très concurrentiel, les coûts supplémentaires liés à l'emploi de personnel français".
La CGT avait indiqué que "Maersk voulait se désengager du pavillon français depuis un moment" pour continuer à travailler "sous pavillon de complaisance".

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