
Des manifestants bloquaient aussi les entrées du centre de fret de Mouguerre, dans les Pyrénées-Atlantiques © CCI Bayonne Pays basque
Cependant, le Premier ministre s'est dit, jeudi, prêt à faire lever par les forces de l'ordre les blocages des ports, raffineries et aéroports. Interrogé sur RTL pour savoir s'il était prêt à faire dégager les accès, il a répondu : "Mais bien sûr, l'accès aux ports, l'accès aux centres névralgiques économiques, l'accès aux aéroports doit être possible et on ne peut pas tolérer ces barrages, même si c'est une difficulté supplémentaire pour les forces de l'ordre". Manuel Valls a par ailleurs voulu "rassurer" jeudi les chauffeurs routiers, affirmant que le projet de loi Travail n'avait pas de "conséquences" sur leur rémunération et le paiement de leurs heures supplémentaires, et dénonçant au passage des "contre-vérités" sur ce texte. "Moi je veux rassurer les conducteurs (...) il n'y a pas de conséquences" du projet de loi "sur la rémunération des routiers, sauf accord de branche signé par une majorité des organisations syndicales", a déclaré le Premier ministre en accusant la CGT et FO, "qui sont minoritaires dans le transport routier", de vouloir "attiser les inquiétudes en faisant croire que la loi Travail mènerait à baisser la rémunération des heures supplémentaires des routiers" à "10 % au lieu de 25 %".
Les organisations qui appellent à manifester pour la deuxième fois en 48 heures (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL et UNL) assurent que "la mobilisation, loin de faiblir, va se poursuivre et s'amplifier jusqu'au retrait du projet de loi travail".
Parallèlement, des grèves de routiers et de cheminots, entamées en début de semaine, vont appuyer le mouvement. Dans la région de Marseille, jeudi matin, les routiers menaient une opération de blocage près de la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Dans l'Ouest, plusieurs barrages filtrants ont été mis en place à Rennes, dont un sur un axe d'accès à un dépôt pétrolier, un autre à Nantes. Dans la région du Havre, la mobilisation a pris de l'ampleur : deux raffineries étaient bloquées dans la matinée et la pénurie de carburants gagne. Dans le centre-ville, des pneus brûlaient. À Cherbourg, de premiers barrages ont été mis en place. Dans le Sud-Ouest, des manifestants bloquaient aussi les entrées du centre de fret de Mouguerre (Pyrénées-Atlantiques) et l'accès à l'aéroport de Blagnac à Toulouse a été fermé.
Sur le rail, la circulation des trains était perturbée pour la seconde journée consécutive, affectant fortement certaines lignes régionales et moins l'Île-de-France. Côté TGV, deux trois sur trois étaient prévus. Un appel à la grève des contrôleurs aériens devait légèrement affecter le trafic, notamment à Orly où 15 % d'annulations préventives étaient prévues.
Les organisations qui appellent à manifester pour la deuxième fois en 48 heures (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL et UNL) assurent que "la mobilisation, loin de faiblir, va se poursuivre et s'amplifier jusqu'au retrait du projet de loi travail".
Parallèlement, des grèves de routiers et de cheminots, entamées en début de semaine, vont appuyer le mouvement. Dans la région de Marseille, jeudi matin, les routiers menaient une opération de blocage près de la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Dans l'Ouest, plusieurs barrages filtrants ont été mis en place à Rennes, dont un sur un axe d'accès à un dépôt pétrolier, un autre à Nantes. Dans la région du Havre, la mobilisation a pris de l'ampleur : deux raffineries étaient bloquées dans la matinée et la pénurie de carburants gagne. Dans le centre-ville, des pneus brûlaient. À Cherbourg, de premiers barrages ont été mis en place. Dans le Sud-Ouest, des manifestants bloquaient aussi les entrées du centre de fret de Mouguerre (Pyrénées-Atlantiques) et l'accès à l'aéroport de Blagnac à Toulouse a été fermé.
Sur le rail, la circulation des trains était perturbée pour la seconde journée consécutive, affectant fortement certaines lignes régionales et moins l'Île-de-France. Côté TGV, deux trois sur trois étaient prévus. Un appel à la grève des contrôleurs aériens devait légèrement affecter le trafic, notamment à Orly où 15 % d'annulations préventives étaient prévues.
Des stations-service ferment en Normandie
De nombreuses stations-service n'ont plus de carburant en Normandie à la suite des mouvements sociaux, en particulier au Havre, où trois stations sur quatre sont fermées. "25 % des stations de l'agglomération du Havre sont ouvertes, ce qui ne veut pas dire qu'elles ont à la fois du gasoil et de l'essence, 25 % à Dieppe, et 50 % à Rouen", a indiqué Jean-Marc Magda, directeur de cabinet du préfet de Seine-Maritime. "Il y a eu un triple effet. Après le long week-end de la Pentecôte, les stations se sont vidées naturellement. Avec le mouvement social, l'accès au carburant ou aux stations et donc le ravitaillement a été perturbé. Et une rumeur de pénurie a asséché aussi" certaines stations, a expliqué Jean-Marc Magda. "Il y a toutefois eu plus de livraisons aujourd'hui qu'hier", a ajouté Jean-Marc Magda. Le carburant vient d'un distributeur qui n'est pas bloqué au Havre, la SEP, et de Gennevilliers. Des opposants à la loi travail bloquent depuis mardi 17 mai une raffinerie Total de l'agglomération du Havre, à Gonfreville-L'Orcher. Près de Rouen, un dépôt de carburant de Rubis est également bloqué au Grand Quevilly. Le secrétaire d'État chargé des Transports, Alain Vidalies, a pourtant affirmé mercredi 18 mai qu'il n'y avait "aucun risque de pénurie" de carburant à ce stade.
De nombreuses stations-service n'ont plus de carburant en Normandie à la suite des mouvements sociaux, en particulier au Havre, où trois stations sur quatre sont fermées. "25 % des stations de l'agglomération du Havre sont ouvertes, ce qui ne veut pas dire qu'elles ont à la fois du gasoil et de l'essence, 25 % à Dieppe, et 50 % à Rouen", a indiqué Jean-Marc Magda, directeur de cabinet du préfet de Seine-Maritime. "Il y a eu un triple effet. Après le long week-end de la Pentecôte, les stations se sont vidées naturellement. Avec le mouvement social, l'accès au carburant ou aux stations et donc le ravitaillement a été perturbé. Et une rumeur de pénurie a asséché aussi" certaines stations, a expliqué Jean-Marc Magda. "Il y a toutefois eu plus de livraisons aujourd'hui qu'hier", a ajouté Jean-Marc Magda. Le carburant vient d'un distributeur qui n'est pas bloqué au Havre, la SEP, et de Gennevilliers. Des opposants à la loi travail bloquent depuis mardi 17 mai une raffinerie Total de l'agglomération du Havre, à Gonfreville-L'Orcher. Près de Rouen, un dépôt de carburant de Rubis est également bloqué au Grand Quevilly. Le secrétaire d'État chargé des Transports, Alain Vidalies, a pourtant affirmé mercredi 18 mai qu'il n'y avait "aucun risque de pénurie" de carburant à ce stade.