Nouvelle difficulté survenue sur le marché algérien, Marfret a dû faire face il y a un an à l'instauration par la douane nationale du "port sec de son choix" pour les conteneurs. Pour Raymond Vidil, le PDG de l'armateur français, "cette contrainte a représenté un gros traumatisme. Pour un armateur de ligne régulière, ce type de décision engendre de grosses perturbations". Il condamne la position de cette administration pour laquelle "la fluidité devrait être considérée comme primordiale". Selon lui, "c'est la preuve que l'industrie logistique est mal considérée".
L'armateur marseillais, présent sur le marché algérien depuis 1951, indique avoir vécu bien d'autres perturbations. Raymond Vidil estime que la compagnie a dû faire face depuis l'origine à d'autres perturbations liées à l'histoire du pays. "L'entreprise a connu l'Algérie à l'époque où elle était un département français. Elle a vécu la décolonisation. Elle a même connu la mise en place des conférences maritimes qui ont laissé peu de place à Marseille Fret. À l'époque, nous transportions tout ce qui était difficile". Il évoque également les "années de plomb" (la guerre civile survenue dans les années 1990), la richesse du pays grâce au prix du pétrole et du gaz, puis la chute du prix du baril… En somme, "Marfret est un marqueur de l'Algérie", résume-t-il.
L'armateur marseillais, présent sur le marché algérien depuis 1951, indique avoir vécu bien d'autres perturbations. Raymond Vidil estime que la compagnie a dû faire face depuis l'origine à d'autres perturbations liées à l'histoire du pays. "L'entreprise a connu l'Algérie à l'époque où elle était un département français. Elle a vécu la décolonisation. Elle a même connu la mise en place des conférences maritimes qui ont laissé peu de place à Marseille Fret. À l'époque, nous transportions tout ce qui était difficile". Il évoque également les "années de plomb" (la guerre civile survenue dans les années 1990), la richesse du pays grâce au prix du pétrole et du gaz, puis la chute du prix du baril… En somme, "Marfret est un marqueur de l'Algérie", résume-t-il.
"La compagnie est un marqueur de l'Algérie"
La décision de l'administration des douanes algérienne portant sur "l'affectation aléatoire des ports secs" à la marchandise (à l'exception des conteneurs frigorifiques et ceux contenant des marchandises dangereuses) est donc, pour le PDG de Marfret, une nouvelle contrainte qui a brisé le partenariat avec Mageco, le gestionnaire du port sec de la zone industrielle de Rouïba.
En matière de flotte, l'armateur marseillais continue d'exploiter sur l'Algérie le "Saumaty", un porte-conteneurs en propriété de 500 EVP mis en exploitation en 2018 sur sa ligne hebdomadaire en sortie du terminal de Mourepiane. La compagnie frète en outre toujours à Cnan Med son roulier "Niolon", exploité sur la desserte de l'Algérie.
Relier la ligne Medcar avec le service Alger
Preuve que Marfret continue de croire au développement du marché algérien, la compagnie ouvre mi-juin une connexion entre son service Algérie et sa ligne Medcar, un service reliant Marseille aux Caraïbes, étendu à Houston et Veracruz.
Pour Raymond Vidil, mettre en connexion les deux lignes permettra de relier les États-Unis à l'Algérie. Il souligne que le Sud du pays notamment importe de longue date du matériel de forage américain. Les conteneurs débarqués à Mourepiane le jeudi des navires exploités sur le Medcar pourront attendre une journée sur le terminal avant de réembarquer à destination de l'Algérie.
L'armateur est également présent sur la Tunisie, au travers d'accords de slots avec les services Conro de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), du groupe CMA CGM et du danois DFDS. Pour l'heure, Raymond Vidil s'en tient à la remorque sur le pays. Il ne prévoit pas d'ouvrir de service conteneurisé sur Tunis en raison de l'encombrement du port dans le conteneur.