Maritime Day : Les chargeurs broient du noir

La résilience des ports français pendant le Covid-19 n’éclipse pas les grèves de décembre et janvier. Le premier baromètre consacré à la perception des chargeurs sur l’offre maritime conteneurisée et portuaire en témoigne. Dunkerque y est plébiscité. Les coûts, les transit-times et la qualité de service sont au cœur des attentes. Les questions environnementales sont jugées secondaires.
Le premier baromètre consacré à la perception des chargeurs de l’offre maritime conteneurisée et les ports a été présenté le 25 juin, lors du Maritime Day du Digital SITL. Réalisé par Eurogroup Consulting avec l’AUTF, il compare des informations recueillies auprès d’une cinquantaine d’industriels et de distributeurs, dont 88 % ont leur direction achats transport en France. Ces professionnels ont été consultés à deux reprises : de janvier à février 2020, au lendemain du conflit social lié au projet de réforme des retraites, puis en juin à la sortie du confinement. "Le moment de ces consultations a pu influencer les réponses", reconnaît Jean-Michel Garcia, délégué aux transports internationaux à l’AUTF.
CMA CGM, Maersk Line et MSC sont les armements les plus utilisés par le panel. Trois critères principaux guident leurs achats : taux de fret (et leur stabilité), capacités de chargement et transit-time. Dans ces domaines, des améliorations sont attendues comme dans le suivi et la traçabilité des flux ainsi que la disponibilité des conteneurs. Les chargeurs sondés reconnaissent que les compagnies ont accompli des progrès en matière de stabilité financière et de développement durable. Néanmoins, l’écologie ne figure pas dans leurs critères d’achat.

Dunkerque et Anvers plébiscités

Anvers est le port le plus utilisé par le panel. Viennent ensuite Haropa, Marseille-Fos, Rotterdam et Dunkerque. 68 % des sondés utilisent plus de trois ports et 93 % au moins un port français. Par ordre d’importance, l’offre de services maritimes, les coûts et la fluidité des opérations guident leur choix portuaire. Sur cette base, 67 % du panel est satisfait des places françaises. C'est Dunkerque qui obtient le meilleur taux de satisfaction, alors que sa connectivité maritime, présentée comme premier critère de sélection, est plus faible que celle d’Haropa ou de Marseille-Fos.
La fluidité et la fiabilité des opérations ont donc pesé sur les réponses. La moitié du panel estime en effet que la qualité de service se dégrade dans les ports français, sur l’axe Seine et à Marseille-Fos, notamment. Elle se serait améliorée à Dunkerque en revanche. Les axes de progrès cités se concentrent sur "la fluidité du passage des marchandises, l’accueil des navires, le traitement du fret et la transparence des coûts". Les critères liés au développement durable sont jugés comme moins prioritaires.

Report modal si compétitif

En matière de pré et post-acheminements, 63 % du panel privilégie la route devant le combiné avec maillon ferroviaire ou fluvial (29 %) puis la voie d’eau (6 %). Les chargeurs sondés expriment à 44 % un intérêt pour le report modal : 26 % en faveur du rail, 18 % pour le fluvial. Les critères de choix cités pour les pré et post-acheminements portuaires sont "le coût, le transit-time et la disponibilité des infrastructures".

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