Maritime Day : qui doit payer la transition énergétique portuaire ?

Prenant des aspects très variés, la transition énergétique et environnementale des ports maritimes engendre des surcoûts. Leur bonne répartition entre les différents acteurs de la chaîne d'approvisionnement et leur acceptation par les chargeurs et les clients finaux sont des points essentiels à long terme.
La transition énergétique des ports figure au plan de relance de l’économie présenté par le gouvernement il y a deux ans, ainsi que dans la stratégie nationale portuaire initiée en janvier dernier. Il était donc logique que la Semaine de l'innovation, du transport et logistique (SITL) y consacre une conférence au cours du Maritime Day, le 13 septembre. La table ronde intitulée "Le verdissement des ports : une stratégie qui implique tous les acteurs" s'est attachée à montrer la transition énergétique portuaire dans sa diversité.

Du point de vue des autorités portuaires, cette transition passe par le déploiement d’infrastructures et d’équipements. Directeur général du Grand Port maritime de Marseille, Hervé Martel a souligné le potentiel d’économie circulaire, avec par exemple l’implication dans un réseau de chauffage urbain, le remplacement à l’étude par ArcelorMittal du charbon par l’hydrogène, l’avitaillement en GNL pour les paquebots, pour laquelle des essais ont été réalisés cet été et qui se fera en exploitation courante l’an prochain, ou encore la fourniture aux navires de courant de quai, déjà effective pour les ferries desservant la Corse et qui se déploiera progressivement pour toucher en 2024 les très gourmands navires de croisière.

D'abord un investissement public

À Sète, le branchement électrique des navires à quai a fait l’objet de 20 millions d'euros d'investissement, et a concerné les navires de très grande plaisance dès 2019. Les unités de commerce pourront se brancher à partir de 2023, à commencer par les rouliers et les petits paquebots. La transition énergétique passe aussi par l'expérimentation pendant un an de pilotines électriques, ainsi que par le développement du photovoltaïque avec 40.000 m² de panneaux installés sur le port. "Nous alimentons aujourd’hui le réseau électrique national, mais prévoyons d’alimenter le réseau portuaire avec notre propre production, un projet solaire étant prévu sur une zone de 20 hectares, précise Olivier Carmes, directeur général du port de Sète. À l’horizon 2028, nous prévoyons aussi la production d’hydrogène, en lien avec Port-la-Nouvelle, qui se tourne vers l’éolien."

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