Marseille-Fos confirmé dans sa position de "port de business"

Pour Paul Tourret, directeur de l'Isemar, le port de Marseille-Fos a quitté sa position de "parent pauvre de la Méditerranée" dans le secteur du conteneur pour "dépasser aujourd'hui La Spezia". Jugeant que "ce port de business" a fortement amélioré sa connectivité ferroviaire ces dernières années, il encourage les portuaires locaux à aller chercher leurs parts de marché complémentaires au-delà des limites de l'hinterland naturel...
Les membres de l'association portuaire marseillaise B'Lading Club, réunis à l'occasion d'une conférence débat intitulée "Le Port de Marseille dans la concurrence internationale", ont entendu à Marseille des propos plutôt encourageants de la part de Paul Tourret, le directeur de l'Institut supérieur de l'économie maritime (Isemar). Venu en octobre dans la Cité phocéenne pour livrer son analyse sur le sujet, il a rappelé : "En 2005, nous étions les parents pauvres de la Méditerranée. En dix ans, le port Marseille a bien progressé dans le secteur du conteneur puisqu'il a dépassé La Spezia".
En effet, nombreux sont les ports européens dont la croissance de trafic s'est arrêtée. Certains sont même victimes d'une stagnation ou d'un repli d'activité en raison de leur forte proportion de flux en transbordement.
"Ces dernières années, le marché intérieur s'est montré favorable pour le port de Marseille", a t-il affirmé. Et d'estimer qu'en parallèle il a su améliorer "sa connectivité ferroviaire". Après avoir évoqué la diversité de sa desserte actuelle (avec les opérateurs Naviland Cargo, Ferovergne), le directeur de l'Isemar souligne l'essor de Fos-Distriport et de la zone de la Feuillane au plan logistique. Des atouts qui, selon lui, ont permis au port phocéen de "reconquérir la clientèle". À ses yeux, la présence des deux grands groupes mondiaux de la ligne régulière dans le secteur de la manutention sur les deux terminaux conteneurisés de Fos (CMA CGM, actionnaire du groupe PortSynergy, et MSC, actionnaire de Seayard, via l'opérateur TIL) constitue une autre preuve de l'attractivité pour le port de Marseille-Fos.

83 % de conteneurs pleins dans le trafic global

Selon lui, preuve que Marseille est un "port de business", son trafic conteneurisé comporte "83 % de conteneurs pleins".
Dans l'hinterland naturel du port phocéen, "les parts de marché à reconquérir sont faibles", juge-t-il. D'où l'intérêt d'aller, selon lui, à la périphérie de cette zone. Et d'encourager la place portuaire à aller conquérir des parts de marché en Alsace, dans la Somme. Il confirme en outre l'intérêt de se tourner vers la Suisse. Le directeur de l'Isemar rappelle globalement que "75 % du fret est encore traité dans le range Nord".

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