Avec seulement 83.500 EVP pré ou post-acheminés sur le Rhône (6,7 %) à fin septembre, le fluvial devient marginal. "La situation devient très préoccupante. Nous avons des capacités très importantes or nous risquons d’arrêter", prévient Alain Maliverney. Exaspéré par la situation, le directeur région Rhône de Logirhône, qui exploite trois départs par semaine depuis Fos vers Lyon et Valence, est décidé à sortir de sa réserve. Les pratiques des opérateurs de manutention agacent aussi bien les opérateurs fluviaux que ferroviaires dont les mesures continuent à favoriser le tout route. Ainsi, à compter du 1er janvier 2018, Seayard facturera 12 euros supplémentaires pour chaque conteneur posé sur des wagons. Si les opérateurs fluviaux et ferroviaires redoutent la suppression de l’aide à la pince, ils dénoncent également les pratiques locales des opérateurs de terminaux.
Un service dégradé
"À Fos, le fluvial paie un surcoût de manutention de 45 euros par conteneur. Chaque fois que nous chargeons un conteneur sur une barge nous sommes taxés. De plus, faute de place à quai, les opérations de manutention ne peuvent se faire", déplore Alain Maliverney. Les escales perdant en régularité, les chargeurs enregistrent une désaffection vis-à-vis des navettes fluviales au service dégradé. De plus, l’aménagement de la rotule entre les terminaux de Seayard et Eurofos, qui éviterait aux barges de déhaler, tarde à venir.
Un service dégradé
"À Fos, le fluvial paie un surcoût de manutention de 45 euros par conteneur. Chaque fois que nous chargeons un conteneur sur une barge nous sommes taxés. De plus, faute de place à quai, les opérations de manutention ne peuvent se faire", déplore Alain Maliverney. Les escales perdant en régularité, les chargeurs enregistrent une désaffection vis-à-vis des navettes fluviales au service dégradé. De plus, l’aménagement de la rotule entre les terminaux de Seayard et Eurofos, qui éviterait aux barges de déhaler, tarde à venir.
"Nous avons des capacités très importantes or nous risquons d’arrêter"
Seule incitation concrète au report modal mise en place par le port, la procédure MedlinkSafe concernant les marchandises dangereuses conteneurisées "autorisant un jour supplémentaire de stationnement à quai si le chargeur a signé une convention avec Medlink", précise l’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos.
À fin septembre 2017, la route demeure ultra dominante pour le transport de conteneurs maritimes concentrant à elle seule 1.045.000 EVP, soit 83,6 %. Le rail marque une légère progression, représentant 9,75 % des conteneurs transportés (120.000 EVP) et il se pourrait qu’il continue sur sa lancée l’année prochaine. L’inscription de l’axe Marseille-Lyon au corridor ferroviaire européen mer du Nord-Méditerranée en 2016 promet de nouveaux développements sur la Suisse dans les prochains mois. L’augmentation de l’offre ferroviaire constitue un élément-clé. À noter également le démarrage en septembre 2018 d’une navette ferroviaire entre l’usine Perrier de Vergèze et le port de Fos.